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Et il y est magistralement parvenu ! Par ses poèmes, connus dans le monde entier, il affirmera quarante ans durant son attachement à la dignité humaine… Celui dont la voix s’est confondue avec celle de son peuple, deviendra, pas à pas, étape par étape, la voix de l’universalisme, de la dignité humaine et du respect de la condition humaine. Sa vie et son œuvre ont été marquées du sceau de l’exil à l’instar de son peuple. Il deviendra à travers le monde, bien malgré lui, le porte-parole de tout un peuple….
Il fut et restera l’une des grandes figures du XXe siècle, figure de proue de la poésie palestinienne, le « poète de la conscience » tel qu’il a été décrit par ses proches, certes, mais également la voix des sans voix.
Une caractéristique de son écriture qu’il partage avec un autre grand poète auquel le Salon international de Tanger rend également hommage. Il s’agit d’Aimé Césaire qui disait : « Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche, ma voix, la liberté de celles qui s’affaissent au cachot du désespoir. »
C’est à cette grande figure de la littérature mondiale, Mahmoud Darwich, qui nous a quittés cet été à l’âge de 67 ans, qu’un hommage a été rendu, jeudi 16 avril, à l’occasion du Salon international de Tanger des livres et des arts. Un hommage émouvant rendu par la jeune génération, par les étudiants de la Faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université Abdelmalek Essaadi qui lui ont, tour à tour, « fait signe » qui par la lecture d’extraits de l’anthologie « darwichienne », qui par la lecture – voire la déclamation – d’une production personnelle.
A leurs côtés, Saïd Chraïbi a rendu un hommage musical à Mahmoud Darwich. Considéré comme l’un des plus grands joueurs de l’oud marocain, il a accompagné de son instrument les poèmes récités par ces étudiants qui ont fait preuve d’un talent remarquable et remarqué par le public, venu nombreux rendre hommage à sa manière, au poète.
Cet hommage a été également marqué par la présence de Mohamed Berrada. Romancier marocain arabophone, considéré comme le chef de file du roman moderne, il est intervenu pour présenter, en arabe et en français, l’œuvre du poète disparu mais qui reste présent par le verbe.
Plus largement, cette rencontre a rendu hommage à Mahmoud Darwich, le poète, l’homme engagé, l’écrivain universel… celui qui aimait la vie et qui aimait le répéter inlassablement : « Nous aussi nous aimons la vie… quand nous en avons les moyens ! »