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Salomé Zourabichvili, devenue jeudi à 66 ans la première femme présidente de Géorgie, avait quitté la diplomatie française pour plonger dans la politique mouvementée du pays "de ses ancêtres".
Son parcours a éveillé un vif intérêt, mais aussi des controverses lors du scrutin. Car Mme Zourabichvili est née à Paris en 1952, de parents géorgiens ayant fui leur pays en 1921 pour échapper aux répressions bolchéviques.
Malgré la distance, sa famille a gardé un lien fort avec la vie et la culture géorgiennes. Son arrière-arrière-grand-père, Niko Nikoladze, était un célèbre écrivain libéral, membre d'un mouvement de libération appelant à l'indépendance de la Géorgie par rapport à l'empire russe.
Après des études au prestigieux Institut d'études politiques (Sciences Po) à Paris, elle entame une carrière diplomatique qui durera trente ans et la verra occuper des postes aux Nations unies à New York, à Washington et au Tchad.
Nommée ambassadrice de France par Jacques Chirac, elle est arrivée en Géorgie en octobre 2003. Mais personne n'envisageait alors le séisme politique qui allait bouleverser la Géorgie quelques semaines plus tard.
"J'ai toujours pensé que j'aiderais un jour, à un certain niveau, ce pays à avancer vers la démocratie", a expliqué Salomé Zourabichvili dans une interview à l'AFP le mois dernier. "Il y a plusieurs décennies, jeune diplomate française, je n'aurais pas pu imaginer que je serais candidate à la présidence dans le pays de mes ancêtres, qui se trouvait alors dans les griffes de l'Empire soviétique".
Elu président en janvier 2004, Saakachvili, à la recherche de cadres expérimentés pour intégrer son administration et mener à bien ses promesses de moderniser le pays, fait de l'ex-diplomate française sa ministre des Affaires étrangères.
"Elle a eu une brillante carrière en France mais est restée Géorgienne dans son coeur et une véritable patriote", déclarait M. Saakachvili à l'époque. Elle est cependant rapidement accusée d'arrogance et d'impulsivité jusque dans les rangs de la majorité, et perd le soutien d'une partie des diplomates et parlementaires.
Au bout d'un an, Salomé Zourabichvili est limogée, malgré des manifestations contre son départ qui rassemblent plusieurs milliers de personnes dans les rues de Tbilissi. L'ancienne diplomate rejoint alors l'opposition, comme députée, et devient une des plus féroces critiques de Mikhaïl Saakachvili.
"Il faut désormais m'engager comme jamais. Dans un combat politique, qui ne m'a jamais attiré, que je n'ai jamais pratiqué, mais qui s'impose à moi. (...) La route est longue et difficile", écrivait-elle après son départ du ministère dans son livre "Une femme pour deux pays", publié en France chez Grasset en 2006.
En 2010, elle quitte la politique géorgienne, affirmant qu'"il n'y a pas le minimum de démocratie en Géorgie nécessaire à l'existence de l'opposition".
Elle devient alors coordinatrice du groupe d'experts qui assiste le comité des sanctions contre l'Iran du Conseil de sécurité de l'ONU, poste qu'elle occupera pendant cinq ans. Puis elle revient dans son pays d'origine.
Sa candidature à la présidentielle géorgienne a décollé lorsqu'elle a reçu le soutien du richissime ex-Premier ministre Bidzina Ivanichvili, soupçonné par beaucoup de continuer à tirer les ficelles du pouvoir malgré son retrait officiel de la politique en 2013.
Elle emporte l'adhésion des électeurs malgré son statut d'"outsider" et ses quelques gaffes pendant la campagne, comme des erreurs commises en parlant géorgien. Si son accent et sa grammaire ne sont pas parfaits en géorgien, il ne s'agit que d'une des nombreuses langues qu'elle parle, avec le français, l'anglais, l'italien, l'allemand et le russe.
Prolixe sur Twitter, elle y a exprimé son soutien au président français Emmanuel Macron.
Son mari Janri Kashia, décédé en 2012, était un écrivain et journaliste né en Géorgie. Sous l'ère soviétique il a été contraint de quitter son pays en tant que dissident. Il est par la suite devenu présentateur d'une émission populaire à la télévision géorgienne.
La famille Zourabichvili a fait bloc derrière la candidate: ses enfants - une fille journaliste sportive à France-24 à Paris et un fils diplomate à l'ambassade française à Londres - ont assisté à la campagne de leur mère à Tbilissi.
Salomé Zourabichvili avait dénoncé une campagne malveillante à son égard, indiquant qu'elle et ses enfants avaient reçu des menaces de mort.
Son parcours a éveillé un vif intérêt, mais aussi des controverses lors du scrutin. Car Mme Zourabichvili est née à Paris en 1952, de parents géorgiens ayant fui leur pays en 1921 pour échapper aux répressions bolchéviques.
Malgré la distance, sa famille a gardé un lien fort avec la vie et la culture géorgiennes. Son arrière-arrière-grand-père, Niko Nikoladze, était un célèbre écrivain libéral, membre d'un mouvement de libération appelant à l'indépendance de la Géorgie par rapport à l'empire russe.
Après des études au prestigieux Institut d'études politiques (Sciences Po) à Paris, elle entame une carrière diplomatique qui durera trente ans et la verra occuper des postes aux Nations unies à New York, à Washington et au Tchad.
Nommée ambassadrice de France par Jacques Chirac, elle est arrivée en Géorgie en octobre 2003. Mais personne n'envisageait alors le séisme politique qui allait bouleverser la Géorgie quelques semaines plus tard.
"J'ai toujours pensé que j'aiderais un jour, à un certain niveau, ce pays à avancer vers la démocratie", a expliqué Salomé Zourabichvili dans une interview à l'AFP le mois dernier. "Il y a plusieurs décennies, jeune diplomate française, je n'aurais pas pu imaginer que je serais candidate à la présidence dans le pays de mes ancêtres, qui se trouvait alors dans les griffes de l'Empire soviétique".
Elu président en janvier 2004, Saakachvili, à la recherche de cadres expérimentés pour intégrer son administration et mener à bien ses promesses de moderniser le pays, fait de l'ex-diplomate française sa ministre des Affaires étrangères.
"Elle a eu une brillante carrière en France mais est restée Géorgienne dans son coeur et une véritable patriote", déclarait M. Saakachvili à l'époque. Elle est cependant rapidement accusée d'arrogance et d'impulsivité jusque dans les rangs de la majorité, et perd le soutien d'une partie des diplomates et parlementaires.
Au bout d'un an, Salomé Zourabichvili est limogée, malgré des manifestations contre son départ qui rassemblent plusieurs milliers de personnes dans les rues de Tbilissi. L'ancienne diplomate rejoint alors l'opposition, comme députée, et devient une des plus féroces critiques de Mikhaïl Saakachvili.
"Il faut désormais m'engager comme jamais. Dans un combat politique, qui ne m'a jamais attiré, que je n'ai jamais pratiqué, mais qui s'impose à moi. (...) La route est longue et difficile", écrivait-elle après son départ du ministère dans son livre "Une femme pour deux pays", publié en France chez Grasset en 2006.
En 2010, elle quitte la politique géorgienne, affirmant qu'"il n'y a pas le minimum de démocratie en Géorgie nécessaire à l'existence de l'opposition".
Elle devient alors coordinatrice du groupe d'experts qui assiste le comité des sanctions contre l'Iran du Conseil de sécurité de l'ONU, poste qu'elle occupera pendant cinq ans. Puis elle revient dans son pays d'origine.
Sa candidature à la présidentielle géorgienne a décollé lorsqu'elle a reçu le soutien du richissime ex-Premier ministre Bidzina Ivanichvili, soupçonné par beaucoup de continuer à tirer les ficelles du pouvoir malgré son retrait officiel de la politique en 2013.
Elle emporte l'adhésion des électeurs malgré son statut d'"outsider" et ses quelques gaffes pendant la campagne, comme des erreurs commises en parlant géorgien. Si son accent et sa grammaire ne sont pas parfaits en géorgien, il ne s'agit que d'une des nombreuses langues qu'elle parle, avec le français, l'anglais, l'italien, l'allemand et le russe.
Prolixe sur Twitter, elle y a exprimé son soutien au président français Emmanuel Macron.
Son mari Janri Kashia, décédé en 2012, était un écrivain et journaliste né en Géorgie. Sous l'ère soviétique il a été contraint de quitter son pays en tant que dissident. Il est par la suite devenu présentateur d'une émission populaire à la télévision géorgienne.
La famille Zourabichvili a fait bloc derrière la candidate: ses enfants - une fille journaliste sportive à France-24 à Paris et un fils diplomate à l'ambassade française à Londres - ont assisté à la campagne de leur mère à Tbilissi.
Salomé Zourabichvili avait dénoncé une campagne malveillante à son égard, indiquant qu'elle et ses enfants avaient reçu des menaces de mort.