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Dans un sanctuaire à Zinat, petit village à quelques kilomètres de Tanger, Salima vit en permanence avec 135 chiens et 100 chats qu'elle bichonne comme "ses enfants". Aidée par son mari Karl, elle est là quotidiennement aux petits soins de ses "protégés" qu'elle s'en donne à cœur joie de nourrir et de cajoler.
La passion et le dévouement de Salima ne datent pas d'hier. "Quand j'avais 8 ans, on avait une association en Angleterre nommée le Dispensaire populaire pour les animaux malades (PDSA), dont le but est d'aider les animaux des gens pauvres qui n'avaient pas les moyens de consulter un vétérinaire. Des gens se présentaient chaque jour avec des chiots et des chatons. Le vétérinaire se trouvait obligé de les piquer pour ne pas les laisser mourir de faim, comme personne ne voulait les adopter", raconte-t-elle à la MAP.
En 2012, suite à la mort de son père, Salima s'est installée à Tanger, là où elle a d'ailleurs grandi, pour réaliser son rêve de petite fille: sauver les animaux. Elle dirige aujourd'hui "Le sanctuaire de la faune de Tanger", une association qu'elle a créée en 2013, avec l'objectif de venir en aide aux animaux abandonnés, maltraités ou errants, d'assurer leur protection, leur stérilisation et leur suivi sanitaire et alimentaire.
Mais aujourd'hui, la survie de son association est en péril en raison de problèmes financiers dus aux dépenses relatives à la nourriture, aux vaccins et aux soins. Sans des dons suffisants, l'euthanasie plane comme une épée de Damoclès au-dessus de ces pauvres bêtes.
Loin de baisser les bras, Salima affirme ne pas avoir de regrets. " Quand je rentre chez moi, tous mes animaux viennent vers moi en courant et me montrent tout l'amour qu'ils me donnent. J'ai une chance inouïe. Et ça vaut la peine".