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De fait, la situation de déliquescence actuelle est préjudiciable à tout le monde. En huit ans, c'est-à-dire depuis que la Direction de la conservation foncière du ministère de l’Agriculture s’est muée en Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie, sa direction a réussi à faire l’unanimité contre elle. Celle des hommes d’affaires et des simples citoyens d’abord qui se voient privés de services auxquels ils ont droit pour cause de grèves et celles des fonctionnaires qui, bien que fournissant un effort incommensurable pour s’acquitter de tâches qui rapportent énormément à l’Etat, n’ont pas vu leur situation évoluer au mieux. N’ayant pas réussi à faire entendre leur voix par le biais de la négociation et du dialogue, ils ont été acculés à faire grève par une direction qu’ils ne portent pas dans leur cœur.
Selon un délégué syndical au sein du service extérieur de l’Agence à Berrechid, « il faut mettre un terme à la mauvaise gestion, à l’enrichissement illicite de quelques hauts responsables, à la dilapidation des deniers de l’ANFCC, à la mauvaise gestion, à l’abus de pouvoir et au favoritisme en matière de recrutements. Il faut également procéder à un audit objectif et crédible des différents contrats passés et chantiers en cours et dont le coût est exorbitant et injustifié au regard des normes en cours sur le marché. Il faut, enfin, punir tous les responsables qui se permettent de donner des instructions aux conservateurs les incitant à fermer les yeux sur certains zonings ».
De fait, ce que réclament ces fonctionnaires qui sont passés du stade d’exécutants à celui d’employés performants et fortement productifs est fort simple au regard de la manne financière qu’ils génèrent directement ou indirectement.
Selon ledit représentant syndical, il leur faudrait « une augmentation générale des traitements avec la fixation d’un seuil minimal des salaires à 3.500 DH, la révision immédiate du statut afin d’élever les quotas d’avancement à 30 %, l’organisation d’examens professionnels aux différents échelons afin de réduire la pression au niveau de ces avancements, le soutien matériel, humain et logistique au comité des œuvres sociales, la mise en application des accords conclus dans le cadre du dialogue social, le règlement des arriérés dus au titre de l’avancement depuis 2008, le paiement des heures supplémentaires travaillées et des indemnités de déplacement, l’intégration des diplômés travaillant comme intérimaires au sein de l’agence et des employés en situation de mise à disposition, l’indemnisation de la responsabilité assumée par les chefs de bureaux, les régisseurs et les caissiers ainsi que la généralisation de l’indemnité à tous les agents travaillant au sein des archives ».
Le hic, c’est que la direction de l’ANFCC ne cesse de faire la sourde oreille, fermant ainsi la porte à toute possibilité d’une solution négociée et mutuellement acceptable. Résultat : la situation n’augure pas de lendemains qui chantent. A telle enseigne que les véritables créateurs de richesses que sont les chefs d’entreprises ne cessent de se lamenter. Finalement, tout le monde est victime du bon vouloir d’un top management qui n’a pas encore eu conscience du fait qu’il est en train de porter préjudice à l’économie nationale en ces temps de sortie de crise.