Saâd Eddine El Othmani lors de la séance mensuelle relative à la politique générale à la Chambre des représentants

Le gouvernement engagé à poursuivre les réformes structurelles visant à améliorer la situation économique et financière du Maroc


Mercredi 25 Juillet 2018

Le gouvernement est engagé à poursuivre les réformes structurelles visant à améliorer la situation économique et financière du Maroc, a affirmé, lundi à Rabat, le chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani.
En réponse à une question centrale sur "la situation économique et financière", posée lors de la séance mensuelle relative à la politique générale à la Chambre des représentants, M. El Othmani a souligné que l'exécutif est conscient de l'importance et de la nécessité d'accélérer la mise en œuvre des réformes fondamentales contenues dans sa Déclaration, notamment en matière de gouvernance, le climat des affaires, l'enseignement et le marché d’emploi, de nature à améliorer la confiance des opérateurs et à promouvoir l'investissement.
Dans ce cadre, M. El Othmani a indiqué que l'amélioration de la situation économique et financière est au centre des préoccupations quotidiennes du gouvernement, dans la mesure où depuis son investiture, l'Exécutif a élaboré une vision pour la gestion économique et financière, avec l’implication de tous les acteurs concernés en vue de répondre aux attentes et revendications sociales "urgentes et légitimes" relatives à l'amélioration des services et au soutien du pouvoir d'achat des citoyens.
Dans ce sens, M. El Othmani a relevé que la loi de finances 2019 sera l'occasion d’inclure une série de réformes en faveur du développement de l'investissement, étant donné que la consolidation de la confiance des acteurs économiques passe par l’accélération des projets de réformes telles que la réforme des centres régionaux d’investissement et de la Charte d’investissement.
Le gouvernement poursuivra la mise en œuvre des mesures notamment l'élaboration d’une conception spécifique relative aux centres régionaux d’investissement et l’adoption d’une nouvelle Charte d’investissement, la restitution aux entreprises du secteur privé de la taxe sur la valeur ajoutée et la mise en œuvre, au niveau régional, du plan d’accélération industrielle ainsi que l’accompagnement des grandes stratégies de développement, a-t-il ajouté, rapporte la MAP.
Citant les dernières prévisions établies par les différentes institutions nationales et internationales, M. El Othmani a indiqué que l'économie nationale devrait réaliser un taux de croissance de 3 à 4 % dans les années à venir, arguant que cette amélioration est due à la performance du secteur agricole, mais aussi à la reprise des activités non agricoles, dont le taux de croissance dépassera 3 % en 2018.
L'économie nationale a enregistré un taux de croissance de 4,1% en 2017 contre 1,1% en 2016, a-t-il rappelé, notant que le gouvernement s'attèle à mettre en œuvre les stratégies sectorielles et soutenir les investissements afin de diversifier le tissu économique, d'accroitre les exportations et de réduire le déficit commercial qui s'est aggravé ces dernières années.
M. El Othmani a, par ailleurs, indiqué que grâce à la régularité et l'abondance des précipitations et au Plan Maroc Vert, la valeur ajoutée agricole s'est améliorée de 13,2 % en 2017 et celle des activités non agricoles de 2,8 % durant la même année, bénéficiant ainsi de l'amélioration des activités industrielles et du secteur des services, en particulier celui du tourisme.
Le taux de croissance devrait s'établir à 3,6% en 2018, grâce à la bonne tenue de la valeur ajoutée du secteur agricole, qui connaîtra une hausse estimée à 5 % et à l’amélioration de la valeur ajoutée des activités non agricoles de 3,2 %, a-t-il ajouté, jugeant que ce taux de croissance, même s’il ne répond pas aux objectifs et attentes escomptés, reste "bon" par rapport aux pays de la région et compte tenu de l'impact de la situation économique difficile que traversent les pays partenaires.
Le chef de l’Exécutif a, en outre, mis l’accent sur l'importance d'améliorer la demande intérieure pour atteindre des taux de croissance élevés à moyen terme, faisant savoir que le gouvernement a accéléré l’élaboration d’une série de réformes portant sur l’incitation des investissements et l’appui du pouvoir d'achat des ménages.
Concernant l'investissement, M. El Othmani a indiqué que le gouvernement a poursuivi sa politique volontariste en matière d'investissement public, qui devrait atteindre 195 milliards de dirhams (MMDH) en 2018, contre 180 MMDH en 2017, ajoutant qu’en plus de l'investissement dans les infrastructures et le soutien des entreprises via l’augmentation des subventions des fonds d’investissement, le gouvernement a mis en place un ensemble d'incitations fiscales pour soutenir les entreprises, en particulier les auto-entrepreneurs et les micro-entrepreneurs.
M. El Othmani a, dans ce sens, souligné que les indicateurs disponibles au titre des six premiers mois de l'année en cours font état d'une relance de l'investissement aussi bien dans le secteur public que privé, comme en témoignent l’augmentation du volume des importations des produits d'équipement et la hausse des crédits destinés à l’équipement pour les entreprises privées à 8,2 % et à 36 % pour les entreprises publiques.
Evoquant le soutien du pouvoir d'achat des citoyens, M. El Othmani a relevé que l'orientation du gouvernement se base sur le soutien du budget alloué à la Caisse de compensation qui a atteint 13,72 MMDH en 2018 et l'amélioration du rendement des citoyens, en concentrant les efforts sur la création de postes d’emploi et le renforcement des programmes sociaux tels que l'Initiative nationale pour le développement humain et le Fonds de cohésion sociale.
M. El Othmani a également évoqué le dynamisme que connaît le commerce extérieur depuis début 2017 et la hausse des exportations, notamment des voitures et des phosphates.
Par ailleurs, en réponse à une question centrale sur "l’enseignement: bilan et préparatifs", M. El Othmani a souligné la nécessité de poursuivre la mise en oeuvre de ces mesures au titre de la prochaine saison (2018-2019) et la mobilisation de toutes les forces vives pour promouvoir le système éducatif au Maroc, notant qu'en dépit des difficultés et des défis auxquels fait face ce secteur, la réforme souhaitée reste possible à travers l’implication du corps enseignant, les parents d'élèves, la société, les acteurs économiques et autres.
Le gouvernement a fait de la promotion du système de l'éducation nationale et de la formation l'une de ses priorités à travers la mise en oeuvre effective et homogène de la vision stratégique de la réforme du système de l'éducation nationale, de la formation professionnelle et de la recherche scientifique 2015-2030, pour la mise en place d'une école d'équité et de qualité, et ce conformément aux orientations Royales, a-t-il rappelé, relevant dans ce sens que le gouvernement a consacré une enveloppe budgétaire de 59,2 milliards de dirhams (MMDH) à ce secteur au titre du budget 2018, soit 5 MMDH de plus en comparaison avec l'exercice 2017.
Concernant le secteur de l'éducation nationale, le gouvernement a adopté une série de mesures qui ont été introduites dans son plan exécutif 2017-2021, visant à redonner à l'école publique marocaine sa valeur. Il s'agit de 24 mesures réparties sur trois axes, à savoir la réalisation de l'équité et l'égalité des chances dans l'accès à l'éducation et la formation (9 mesures), le développement pédagogique et l'amélioration de la qualité de l'éducation et de la formation (8 mesures) et l'amélioration de la gouvernance du système de l'éducation et de la formation et la mobilisation sociétale autour de la réforme (7 mesures), a-t-il expliqué.
S'agissant des préparatifs pour la prochaine rentrée scolaire, le chef du gouvernement a fait état du lancement du programme national de généralisation et de développement du préscolaire qui s'inscrit dans le cadre des priorités du gouvernement et du processus de réforme globale basée sur la vision stratégique de l'éducation et de la formation 2015-2030, visant à atteindre un taux de généralisation de 100 % à l'horizon de la saison scolaire 2027-2028 et 67 % pour l'année 2021-2022 en tant que bilan d'étape.
Avec le lancement de ce programme lors de la prochaine saison scolaire, 4000 nouveaux classes vont ouvrir leurs portes pour accueillir les enfants qui ne bénéficient pas de l’enseignement préscolaire, soit 100.000 enfants supplémentaires, a-t-il précisé, considérant cette réforme comme un levier essentiel pour promouvoir la qualité de l'enseignement et lutter contre la déperdition scolaire.
Au niveau de l’enseignement supérieur, M. El Othmani a souligné que le nombre d'inscrits au titre de la rentrée universitaire 2017-2018 a atteint plus de 822.000 étudiants, soit une augmentation de 5 % en comparaison avec la précédente année, relevant que le nombre total d'inscrits dans les établissements universitaires à capacité d’accueil limitée est passé de 96.787 en 2016-2017 à 105.491 en 2017-2018, soit une hausse de 9 %.
M. El Othmani a, ainsi, rappelé que le nombre des professeurs permanents de l’enseignement supérieur s'élève à 19.644, tandis que le taux d'encadrement au niveau national a atteint 59 étudiants pour chaque professeur, ajoutant qu'une série de mesures a été adoptée lors de l'actuelle saison universitaire pour améliorer l'accès à l’enseignement supérieur, la révision de la feuille de route universitaire dans le cadre de la politique de proximité et d'égalité des chances, le développement des services sociaux au profit des étudiants, la mise à niveau de la qualité de l'enseignement supérieur et le soutien de la recherche scientifique et la diversification de ses sources de financement.
Quant à la prochaine rentrée universitaire, M. El Othmani a relevé que l'accent sera mis sur l'amélioration de l'accès à l’enseignement supérieur pour atteindre l'équité et l'égalité des chances, le renforcement des ressources humaines, pédagogiques et administratives, l'amélioration du taux d'encadrement et la diversification des formes de recrutement pour combler le manque en ressources humaines.
Le chef du gouvernement a, de même, passé en revue les efforts déployés pour la promotion du secteur de la formation professionnelle, notamment au niveau des programmes de lutte contre l'analphabétisme, notant que les efforts déployés par l'Agence nationale de lutte contre l'analphabétisme, en coopération et en coordination avec les différents départements ministériels, ont permis à un million de personnes de bénéficier des programmes de lutte contre l'analphabétisme au titre de la saison 2017-2018, soit une augmentation de 12 % en comparaison avec la saison précédente.


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