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Les rebelles ont pris les armes il y a cinq ans sous la direction d’un imam de la tribu des al-Hawthi, tué depuis et auquel son frère, Abdelmalek al-Hawthi a succédé, dans la province de Saada (nord), frontalière avec l’Arabie Saoudite. Le conflit a connu une recrudescence depuis août, faisant des dizaines de milliers de déplacés.
La rébellion reproche au gouvernement de Sanaa d’avoir laissé les tribus du nord à l’abandon, et de se rapprocher de plus en plus des fondamentalistes sunnites, aux dépens du chiisme zaïdite, majoritaire dans le nord du Yémen, mais minoritaire sur l’ensemble du pays.
Le royaume wahhabite, qui craint une contagion sur son territoire, est intervenu début novembre dans le conflit avec plusieurs jours de frappes aériennes -qui se poursuivent- contre la rébellion, laissant craindre un nouveau conflit indirect entre l’Arabie Saoudite et l’Iran.
Ce dernier, soupçonné de soutenir la rébellion yéménite, a lancé une mise en garde aux pays de la région, les exhortant à ne pas interférer dans les affaires intérieures yéménites.
Selon le conseiller saoudien, la marine du royaume a reçu pour ordre de fouiller tout navire suspect au large des côtes yéménites.
De son côté, le prince Khaled bin Sultan, vice-ministre saoudien de la Défense, a jugé mardi que les insurgés devaient se replier “sur des dizaines de kilomètres” avant que les forces saoudiennes arrêtent leurs attaques.
Tant Sanaa que Riyad ont accusé l’Iran d’envoyer armes et munitions aux insurgés yéménites, Téhéran de son côté appelant les voisins du Yémen à s’abstenir de s’immiscer dans le conflit. “Nous recommandons sérieusement aux pays de la région, et particulièrement aux pays voisins, ne pas interférer dans les affaires intérieures du Yémen et au contraire de chercher à y rétablir la stabilité”, a mis en garde mardi le chef de la diplomatie iranienne Manochehr Mottaki.
Selon l’expert saoudien Anwar Ashki, qui dirige le Centre de recherches stratégiques et juridiques de Djeddah, l’armée du royaume wahhabite n’envisage pas d’entrer au Yémen, se contentant de renforcer son contrôle de la zone frontalière, en plein désert, et ce en totale coordination avec Sanaa. Cette même dynamique d’un affrontement Iran-Arabie Saoudite par procuration se retrouve au Liban, où Téhéran finance et soutien le Hezbollah chiite et Riyad l’actuelle majorité pro-occidentale, ou encore en Irak, où les deux grandes puissances régionales sont également présentes par factions interposées.
Les rebelles yéménites démentent pour leur part toute aide étrangère, quelle qu’elle soit. Ils ont en outre confirmé mardi que les frappes aériennes saoudiennes se poursuivaient.