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"Nous avons des milliers de combattants, d'enfants et de femmes originaires de 54 pays, sans compter les Syriens et les Irakiens", a souligné Abdel Karim Omar, chargé des Affaires étrangères au sein de l'administration semi-autonome kurde, au lendemain de l'annonce de l'élimination du "califat" de l'EI.
Lors de la bataille contre le dernier réduit jihadiste, aux confins orientaux de la Syrie, des milliers de jihadistes ainsi que des membres de leurs familles, sont sortis des villages où ils étaient retranchés.
Les Forces démocratiques syriennes (FDS) qui ont mené la bataille au sol estiment que plus de 66.000 personnes ont quitté cette zone de l'est syrien depuis début janvier dont 5.000 jihadistes et 24.000 membres de leurs familles.
Les combattants ont été arrêtés et sont emprisonnés par l'administration semi-autonome kurde tandis que les non combattants, notamment femmes et enfants, sont retenus dans des centres pour déplacés dans le nord-est du pays.
"Lors des vingt derniers jours de l'opération de Baghouz, les effectifs ont énormément augmenté", a déploré M. Omar.
"Il faut qu'il y ait une coordination entre nous et la communauté internationale pour faire face à ce danger", a-t-il martelé.
Les Kurdes contrôlent de facto des régions du nord-est syrien, mais leur administration n'est pas officiellement reconnue internationalement.
"Il y a des milliers d'enfants éduqués selon l'idéologie de l'EI. Si ces enfants ne sont pas rééduqués et réintégrés dans leur société d'origine, ils représentent de futurs terroristes", a-t-il averti.
"Toute menace ou toute nouvelle guerre sera une opportunité donnée à ces criminels pour s'enfuir des prisons", a mis en garde le responsable kurde alors que la Syrie est toujours ravagée par un conflit meurtrier depuis plus de huit ans.
Ces derniers mois, alors que Washington a promis le désengagement de l'écrasante majorité des troupes américaines stationnées en Syrie, la Turquie a de nouveau menacé de lancer une offensive contre les forces kurdes à sa frontière.
Les pays occidentaux sont réticents à rapatrier leurs ressortissants jihadistes et leurs familles par crainte d'une réaction négative de leur opinion publique, marquée par les attentats meurtriers revendiqués par l'EI.