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Réquisitoire de Driss Lachguar contre le gouvernement Benkirane et les forces rétrogradesVème session de la Commission administrative de l’USFP Narjis Rerhaye
Lundi 27 Janvier 2014
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Ce samedi 25 janvier, Abderrahim Bouabid, le leader disparu dont les socialistes commémoraient le 22ème anniversaire de son décès, était résolument la « guest star » de la cinquième session de la commission administrative de l’Union socialiste des forces populaires. Les Ittihadis ont choisi de dédier cette session à Abderrahim Bouabid. Résultat, l’esprit de ce démocrate convaincu s’est forcément invité aux travaux d’une session volontiers présentée par Habib El Malki, le président de la commission administrative, comme celle de la fidélité. La séquence souvenir n’a été en fait qu’un prétexte fort pour tirer, aujourd’hui, les enseignements du combat d’un socialiste qui a marqué l’histoire du Maroc. Des leçons qui visiblement n’ont pas pris une ride. « Si Abderrahim nous a appris que la construction démocratique est un chemin long et difficile qui appelle à une clarification de la vision, à l’homogénéité et l’unité d’un parti qui se doit d’avoir discours et positions unifiés. Pour Bouabid, le changement profond n’est pas un cadeau octroyé mais l’aboutissement de l’engagement et du militantisme. Il nous a également appris que l’action politique n’est surtout pas une fuite en avant », résume le député de Bejaad. Trois points au menu des socialistes réunis en conclave : le rapport du Bureau politique, le point sur les travaux des commissions issues de la Commission administrative et le projet de budget de cette formation pour l’exercice 2014. Les militants obtiendront sans difficulté un point supplémentaire à cet ordre du jour : la Chabiba ittihadia en pleine préparation de son congrès. Mais c’est le rapport du Bureau politique, présenté par le Premier secrétaire du parti de la Rose, qui a retenu toute l’attention. Un rapport éminemment politique qui en plus de dresser un bilan d’étape dans la réorganisation d’une Union socialiste des forces populaires dont les derniers résultats électoraux témoignent de son (mauvais) état est un réquisitoire contre le gouvernement Benkirane. On le sait, le volet organisationnel de l’USFP représente un défi majeur pour la direction élue à l’occasion du 9ème Congrès. « L’appareil était quasi paralysé et le parti a perdu en confiance. L’usure du pouvoir doit certainement y être pour beaucoup. En fait, l’enjeu pour Lachguar et ceux et celles du Bureau politique est de reconstruire, rétablir la confiance, reconquérir les militants mais aussi et surtout tout ce peuple de gauche et tous ces démocrates qui partagent les valeurs de modernité et de liberté que porte ce parti socialiste», explique cette militante. Le chantier est vaste d’autant que sur le front organisationnel, la tâche n’est pas aisée. Les Usfpéistes se sont pourtant investis dans cette entreprise. Quoiqu’en disent les esprits chagrins, les premiers résultats sont perceptibles (voir l’article de Morad Tabet). L’Union socialiste des forces populaires serait-il en train de ressusciter ses beaux jours d’avant ? Pas de la même manière, assurent ses militants. Le contexte a changé. Et les Usfpéistes ont pris toute la mesure de ce changement. « Il faut faire face aux forces rétrogrades, à ceux qui menacent les acquis et qui veulent faire taire les démocrates ! », s’exclame Driss Lachguar. L’USFP n’est pas seulement et uniquement un parti de l’opposition. C’est un parti qui forge plus que jamais son identité dans des principes universels comme l’égalité. « Oui, pour nous l’égalité a un sens y compris dans les droits civils. L’égalité entre les hommes et les femmes ne s’arrête pas seulement aux droits politiques. Et nous ne craignons pas de réclamer avec force l’ouverture d’un débat national sur des questions qui sont à nos yeux fondamentales : l’héritage, l’avortement, le mariage des filles mineures », soutient le leader ittihadi qui a fait récemment l’objet d’une excommunication prononcée par un extrémiste de la salafya jihadya. Depuis les bancs de l’opposition, cette formation politique suit, décortique, analyse l’action gouvernementale. « Attention qu’on ne s’y méprenne pas. Nous ne voulons pas faire tomber le gouvernement. Au contraire, en tant que démocrates, nous voulons que cet Exécutif réussisse, que le chef du gouvernement remplisse toutes ses prérogatives, que la nouvelle Constitution soit appliquée sur le terrain », prévient D. Lachguar. Mais le verdict tombe comme un couperet. Dans son rapport, le Bureau politique est formel : le gouvernement Benkirane a déçu toutes les attentes. Champion du chantage politique, l’Exécutif conduit par le patron des islamistes peut aussi se targuer d’avoir porté gravement atteinte au pouvoir d’achat et aux conditions de vie des Marocains. « Le gouvernement Benkirane est celui de l’appauvrissement des citoyens. Les grands chantiers et les réformes urgentes sont en stand-by. Où est la réforme de la Caisse de compensation et celle du système de retraites ? Que font-ils pour sauver l’enseignement ? Où en est-on dans la mise en œuvre de la régionalisation ? Et que préparent-ils pour les prochaines élections ? A l’évidence, Benkirane et ses troupes ne touchent pas à ces dossiers qui demandent une volonté politique forte et une vision stratégique. Force est de le reconnaître, avec le PJD au pouvoir, nous allons perdre cinq précieuses années », fait remarquer le chef de file des socialistes marocains. Un long réquisitoire contre l’action gouvernementale et les reculs qui menacent la société marocaine mais aussi un appel lancé aux socialistes, aux hommes et femmes de gauche, aux intellectuels, aux hommes de religion éclairés pour que soient rassemblées toutes ces énergies afin de sauver « la pensée moderne et démocrate de la médiocrité ». Le projet de société moderniste et démocratique le vaut bien…
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