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La rentrée scolaire est donc pour bientôt. Et le manque d'enseignants dans les différents cycles est à craindre. Déjà l'année dernière, le département de tutelle avait opté pour le recrutement direct .Un concours et un entretien et le tour était joué. Du jour au lendemain, on lançait un diplômé dans le bain éducatif et pédagogique sans formation ni orientations. Pour assumer une telle fonction et réussir un système éducatif, un enseignant doit être formé pour maîtriser les méthodes et les outils pédagogiques nécessaires. Le ministère compte résorber le déficit en procédant toujours au recrutement direct : 2000 recrutés d'office prendront les rênes des classes dont 800 diplômés chômeurs qui enseigneront à partir de la mi-septembre dans les différents lycées du pays. Une opportunité pour ces titulaires de doctorat qui ont souffert le martyre depuis des années mais pas forcément pour les élèves. Les postes budgétaires ont été déjà alloués à cet effet. Le ministère compte aussi sur les lauréats des CFI, CPR et ENS pour venir à bout de ce déficit. Cependant, on manquera certainement toujours d'enseignants si l'on tient à décongestionner la carte scolaire dans les différentes délégations. Et si l'on veut surtout avoir un effectif acceptable pédagogiquement dans une classe. On se demande toujours pourquoi plusieurs centres de formation à tous les niveaux ont été fermés ou dont la capacité a été réduite de manière drastique. Dans un pays où l'éducation-formation constitue une priorité absolue et représente un souci majeur pour le citoyen à tel point qu'elle fut reléguée au second plan d'importance après l'intégrité territoriale, il est difficile d'atteindre les objectifs escomptés. Cette initiative du ministère de l'Education nationale est aux antipodes de l'esprit du projet national de réforme de l'école marocaine. En effet, la Charte nationale d'éducation et de formation insiste sur la formation pédagogique des enseignants. Le slogan choisi par le département Khchichene "Tous pour une école de réussite" ne rime aucunement avec ces recrutements directs mais également avec les conditions dans lesquelles se fait la formation continue entreprise depuis quelques années à travers le pays. En réalité, les conditions d'apprentissage sont loin d'être acceptables même en milieu urbain, ce qui nécessite un effort de la part des pouvoirs publics dans ce sens. Il faut également souligner la non-application du système de redéploiement dans les centres où existe un sureffectif flagrant au niveau de certaines matières. Dans les grandes villes par exemple qui comptent plusieurs délégations, il suffit de traverser une route pour résorber un déficit dans l'autre unité pédagogique. Dans son dernier rapport présenté au Souverain, Bank Al-Maghrib recommande d'ailleurs l'amélioration du niveau de l'enseignement. En France, à titre d'exemple, les syndicats sont opposés à ce genre de recrutements d'office des diplômés alors que le ministère de l'Education nationale propose de faire accompagner ces "bleus" par des profs chevronnés jusqu'au mois de décembre avant de les lancer dans le bain pédagogique.