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D’après ces deux responsables s’exprimant sous couvert de l’anonymat, les insurgés islamistes avaient auparavant lancé des attaques coordonnées à la roquette et à l’arme automatique sur trois postes de l’armée à Jandola, Chakmalai et Splitoi.
L’armée a répliqué, tuant 20 militants islamistes. L’état-major n’a pas commenté ces informations, mais selon des responsables militaires, les talibans attaquent l’armée dans le Sud-Waziristan pour la distraire de sa vaste offensive dans la vallée de Swat (nord-ouest), lancée fin avril. Une nouvelle offensive dans le Sud-Waziristan, base du chef taliban pakistanais Baitullah Mehsud considéré comme un allié d’Al-Qaïda, n’est pas exclue, selon les deux responsables du renseignement.
Des hélicoptères de l’armée, par ailleurs, ont visé des positions de l’insurrection dans les secteurs de Bannu, Hangu et le Haut Dir (nord-ouest). Dans le sud-ouest du Pakistan, une bombe a explosé dans les toilettes d’un train reliant à Karachi, faisant un mort et 35 blessés, selon la police. L’Armée républicaine balouche, un mouvement nationaliste réclamant l’autonomie dans la province du Balouchistan et une meilleure répartition de ses revenus pétroliers, a revendiqué la responsabilité de cet attentat.
Par ailleurs, les secouristes ont extrait mercredi de nouveaux cadavres des décombres de l’hôtel Pearl Continental de Peshawar, dans le nord-ouest du Pakistan, détruit la veille dans un attentat à la voiture piégée. L’attaque n’a pas été revendiquée mais il s’agit, selon le gouvernement, d’une riposte des talibans liés à Al-Qaïda, que l’armée combat âprement depuis fin avril dans la vallée de Swat, un peu plus au nord.
“L’attentat du Pearl Continental est une riposte à l’offensive de Swat et l’on ne peut exclure que ces attaques vont se multiplier”, a déclaré le ministre de l’Information de la province du nord-ouest, Mian Iftikhar Hussain. En moins d’un mois, sept attaques terroristes ont ensanglanté Peshawar, la grande ville du nord-ouest, où vivent plus de 2,5 millions de personnes et qui est “en voie de talibanisation”, selon le gouvernement. Près de 2.000 Pakistanais ont péri en moins de deux ans dans plus de 230 attentats - suicide pour la plupart - perpétrés par les talibans qui, à l’instar du chef du réseau Al Qaïda, Oussama ben Laden, ont décrété le “jihad” (la guerre sainte, ndlr) contre Islamabad pour son soutien à la lutte anti-terroriste des Etats-Unis.
L’attentat a été mené par au moins deux kamikazes qui ont précipité contre l’hôtel un camion piégé avec plus de 500 kg d’explosifs, selon la police.
L’attaque a tué au moins 18 personnes, a indiqué à mi-journée le ministre Mian Iftikhar Hussain. 57 autres ont été blessés, dont des étrangers transférés à Islamabad, selon un responsable policier, Abdul Ghafoor Afridi.