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Selon les dernières statistiques dévoilées, vendredi dernier, par l’Observatoire national contre l’islamophobie (ONCI), 274 actes et menaces à l’encontre des musulmans ont été recensés, contre 72 l’année dernière. Ce qui représente une hausse de l’ordre de 281%.
Pour cette instance, il ne fait aucun doute que l’explosion des actes islamophobes est liée aux attentats de janvier à Paris.
En effet, souligne l’instance, «cette explosion ne peut s’expliquer que par les actes terroristes commis depuis janvier, lesquels ne peuvent justifier la haine à l’égard des musulmans qui ne sont ni responsables ni coupables de tels crimes», rapporte l’AFP.
Mais pour le président de l'ONCI, Abdellah Zekri, ces chiffres seraient en deçà de la réalité. Et pour cause, 15% environ des actes antimusulmans ne feraient l'objet d'aucune démarche auprès des services de police ou de gendarmerie.
Interrogée par la chaîne française BFTV, S. M., membre d’un collectif contre l’islamophobie estime que la multiplication des actes islamophobes « témoigne qu’il y a eu une libération et une légitimation du passage à l’acte ». Tadbirt Djirrari, responsable de l’Association islamique, regrette, pour sa part, que «l’on mélange la grande masse silencieuse qui est pratiquante selon la République et qui respecte les lois de la République avec les éléments qui provoquent des violences dans la société ».
Seule consolation, si c’en est une, c’est la nette décélération observée au second trimestre. A cette période de l’année, seuls 52 actes et menaces ont été recensés, contre 222 au premier trimestre.
Il est à préciser que ces chiffres ont été établis sur la base des plaintes courantes recensées par le ministère de l'Intérieur.
Dégradations de lieux de culte, tracts, attentats, violences, intimidations, incendies, menaces, gestes et écrits ainsi que propos injurieux sont quelques-unes des actions et menaces répertoriées au cours des six premiers mois de l’année 2015. Dans un reportage sur ce sujet, BFMTV rappelle que la peur et la méconnaissance de la religion musulmane conduisent aussi à une discrimination à l’embauche. Une situation que vivent très mal de nombreux membres de cette communauté, notamment des jeunes en quête d’emploi.
Il est à signaler que la plus grande communauté musulmane d’Europe vit en France. Estimée à environ cinq millions de personnes, elle est issue en majorité des pays de l’Afrique du Nord.