Reconversion des chefs d’Etat

En 1981, il a dit « Au revoir » à la France. VGE, plus jeune président français de la Ve République, est encore effectivement jeune quand il laisse sa place à François Mitterrand. À 55 ans, il s’ennuierait ferme à cultiver son jardin avec vue sur les volcans d’Auvergne. Aussi, Giscard fait tout ce qui lui passe sous la main : membre du Conseil constitutionnel dès sa sortie de l’Élysée – un privilège réservé aux anciens présidents –, à nouveau député jusqu’en 2002, député européen, président de région, etc. Et puis, il écrit, s’invente une relation avec Lady Di et finit même sur les bancs de l’Académie française. Ou comment, en plus d’être un Sage hyperactif, il devient aussi un Immortel.

Margaret Thatcher a laissé une trace durable dans la politique de son pays et du monde. Onze ans d’un règne dur, qui lui vaut le surnom de « Dame de fer », et qu’elle n’avait pas envie de quitter si son impossibilité à gouverner ne l’avait pas poussée à la démission. Aussi, elle quitte le 10 Downing Street en 1990 sans avoir dit son dernier mot.  Fille d’épicière élevée au rang de baronne et à l’ordre de la jarretière (plus haute distinction britannique), elle ne se représente pas mais reste fine observatrice – et critique – de la politique de son pays : Margaret Thatcher donne quelques conférences pour y donner sa vision très libérale, se lève contre le traité de Maastricht en 1992 et contre la rétro-sécession de Hong-Kong par le Royaume-Uni en 1997, prend position contre la guerre de Yougoslavie, va saluer ses partenaires d’idéologie Reagan ou Bush père et fils… et même le dictateur chilien Augusto Pinochet, dont elle demande la libération, en souvenir de son soutien lors de la guerre des Malouines. Inflexible Maggie, jusqu'à sa mort en 2013.