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George W. Bush avait ouvert la voie à un renouveau des relations américaines avec l’Inde. Barack Obama s’est engouffré dans la brèche avec la visite de trois jours que vient d’effectuer cette semaine la secrétaire d’Etat Hillary Clinton.
Car, entre Washington et New Delhi, tout a changé depuis l’accord historique sur la «coopération nucléaire pacifique» de décembre 2006 qui, de fait, confère à l’Inde le statut de puissance nucléaire, bien que ce pays n’ait signé ni le Traité de non-prolifération (NTP), ni le Traité d’interdiction des essais nucléaires (CTBT). Pour Christophe Jaffrelot du Centre d’études et de recherches internationales, le rapprochement est en train de s’approfondir. «La relation est un peu moins chaleureuse que sous Bush, mais on peut penser que l’administration Obama finira par considérer l’Inde comme un partenaire au moins aussi important qu’à l’époque de Bush. A terme, on s’achemine sans doute vers un partenariat stratégique où l’Inde sera le relais des Etats-Unis en Asie. Car ça ne peut plus être le Pakistan, alors ce sera l’Inde car il n’y a pas d’autre alternative.» Les deux pays viennent de signer un pacte de défense qui ouvre la voie à l’achat, par New Delhi, de 126 avions chasseurs. L’Inde, qui est en train de renforcer son armée à coups de milliards, s’est engagée à laisser les Etats-Unis vérifier que la technologie sensible ainsi transférée n’échoue pas dans d’autres mains. Ce «contrat du siècle» dépassera les 10 milliards de dollars. D’autres pays, dont la France et la Russie, restent cependant en lice.
«L’Inde veut aller bien au-delà d’une simple modernisation de son appareil militaire, explique Zia Mian, un expert de l’Université de Princeton. Elle se voit en puissance mondiale et les Etats-Unis, comme l’Europe, font la queue pour lui vendre des armes.» Delhi pourrait consacrer 30 milliards de dollars à sa défense dans les années à venir. Les Etats-Unis lui ont déjà vendu l’an dernier des avions militaires pour plus de 3 milliards. Dans le nucléaire civil, l’Inde dit avoir réservé deux sites pour la construction éventuelle de centrales américaines. Le pacte de coopération nucléaire, finalisé en 2008, mettait en effet un terme à l’interdiction de vendre du nucléaire à l’Inde – qui a testé sa première bombe atomique en 1974. France et Russie sont également candidates sur ce marché.