Ramadan et le football en caricature : Jeûne et sport de haut niveau ne peuvent faire bon ménage

Pas besoin d'être médecin confirmé ou diététicien  spécialisé pour le décréter. Il n'y a rien qu'à voir ces joueurs de notre championnat de football souffrir le martyre lors des rencontres de ce week-end. Un vrai calvaire. Plutôt une véritable caricature. Les gestionnaires du football marocain dit d'Elite s'entêtent à ne pas vouloir le comprendre et l'admettre. Comment peut-on tolérer de faire évoluer un joueur à 40 degrés? Les joueurs de Fkih Bensalah et le CODM en savent quelque chose. Les joueurs traînaient sur l'aire du jeu. A Tétouan et à Kénitra, même s'il faisait moins chaud, les acteurs en jeu avaient du mal à tenir le coup. Ils trichaient en affectant des blessures. Le referee Rouissi qui officiait le match entre le MAT et le WAC  outrepassait même le règlement " en oubliant " de faire appel à la civière pour faire évacuer " les blessés " et tolérait qu'ils se fassent soigner sur l'aire du jeu pour se donner un moment de répit et de repos. Il a même " omis " de comptabiliser avec exactitude le temps additionnel en première et en seconde mi-temps. Le bouquet, c'est que l'équipe du MAT qui était menée au score n'a pas réclamé à l'arbitre du match cette omission ! On s'arrachait les bouteilles d'eau pour se rafraîchir comme on pouvait.   Certes un spectacle caricatural qui fait rire mais qui incite à réfléchir également. Scientifiquement, un corps  non hydraté ni nourri, fournissant des efforts soutenus, se met en détresse après environ 40 minutes. Au-delà de ce délai, le corps encourt des dangers certains s'il poursuit le même effort. Il y a risques d'hypoglycémie, de blessures ou d'évanouissement…Le corps du sportif en activité nécessite une hydratation et un apport énergétique régulier sinon il se met en danger réel. De plus, le rendement du sportif est faible et la performance impossible. Sans aller jusqu'à solliciter une quelconque Fetwa même si le Coran autorise certaines catégories à reporter le Ramadan, et sans vouloir non plus copier le modèle allemand où sport et jeûne ne cohabitent pas, et sans  aller non plus jusqu'à demander aux gestionnaires de notre football de ne plus programmer les compétitions durant le mois sacré, il y a toujours moyen de faire jouer les rencontres le soir, bien après la rupture du jeûne. Et qu'on n'invoque pas le problème d'éclairage dans les stades. C'est indigne d'un foot qui se veut professionnel et qui ne cesse de le clamer. La fédé de la réforme, de la refonte, de la restructuration, et patati patata, doit carrément se garder d'homologuer des stades dépourvus d'éclairage de manière à obliger tous les clubs ne remplissant pas cette condition à se produire chez l'adversaire ou sur un terrain neutre. C'est criminel que de faire subir ce supplice à ces joueurs et les mettre dans des conditions de jeu incontestablement  très risquées pour leur santé voire leur vie.