Radi à la 10ème réunion de l'Union interparlementaire


“La nouvelle Constitution interdit toute forme de discrimination envers les femmes”

Libé
Vendredi 8 Mars 2013

Radi à la 10ème réunion de l'Union interparlementaire
La nouvelle Constitution au Maroc a instauré une égalité absolue entre les deux sexes et interdit toute forme de discrimination envers les femmes, a affirmé au siège des Nations unies à New York, le président de l'Union interparlementaire (UPI), Abdelwahad Radi.
"Comme vous le savez, le code pénal de mon pays contient encore des insuffisances que la nouvelle Constitution a prises en compte, en instaurant une égalité absolue entre les deux sexes et en interdisant toute forme de discrimination envers les femmes", a déclaré M. Radi devant la 10ème réunion parlementaire organisée par l'UPI et "ONU Femmes".
Cette réunion destinée à identifier les "stratégies parlementaires de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles", se tient à l'occasion de la 57ème session de la Commission de la condition de la femme (4-15 mars).
"La violence faite aux femmes et aux filles est un problème mondial qui n'épargne aucun pays", a-t-il ajouté, soulignant qu'au Maroc, la lutte contre ce phénomène se fait à travers "les efforts conjugués de l'Etat et de la société civile".
Pour le président de l'UPI, les lois "peuvent transformer" la vie des femmes si elles sont suffisamment "fouillées et correctement mises en œuvre", faisant part de sa fierté que l'Union interparlementaire qui regroupe quelque 162 Parlements, "mène une vaste campagne pour mobiliser les parlementaires contre les violences faites aux femmes".
Selon des données livrées par divers organismes internationaux, à l'échelle mondiale, six femmes sur dix sont victimes de violences physique et/ou sexuelle au cours de leur vie. Une femme sur cinq est victime de viol ou tentative de viol à un moment ou à un autre de sa vie et quelque 35% des meurtres de femmes dans le monde sont commis par leurs partenaires. Environ 14,2 millions de filles sont mariées chaque année avant l'âge de 18 ans et 3,3 millions risquent de subir une mutilation génitale.
Cette campagne, a-t-il expliqué devant ses pairs, accompagne les initiatives parlementaires destinées à instaurer un cadre législatif efficace, superviser la mise en œuvre et gagner le soutien du public grâce à des campagnes de sensibilisation.
M. Radi s'est dit convaincu, tout comme de récentes études internationales qui viennent de le démontrer, que "l'adoption et la mise en œuvre d'une loi destinée à protéger des violences sexistes jouent un rôle central dans l'évolution des mentalités et des comportements d'une société donnée".
Il a fait part de la "détermination des Parlements et de l'UPI, dans leurs efforts de mobilisation internationale, pour combattre la violence faite aux femmes et aux filles", des violences qui résultent, selon lui, de "l'inégalité et de la discrimination fondées sur le genre".
Qu'elles soient exercées dans la sphère publique ou privée, les violences faites aux femmes exigent, a-t-il préconisé, que "nous agissons avec clairvoyance et de manière concertée face à ce sujet grave qu'il ne faut pas négliger".


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