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Au début de l’actuel exercice, Jawad Milani n’a certainement pas trouvé l’équipe dans une bonne situation, mais il a tout fait pour sauver ce qui pouvait l’être. Il avait pris en charge l’effectif disponible, fait appel à des joueurs qui ont exprimé l’envie de faire partie du groupe et a demandé le recrutement d’autres, pour pas trop d’argent d’ailleurs, qui pouvaient donner un plus à l’équipe.
En cinq rencontres, Milani avait totalisé six points en enregistrant trois nuls, une victoire et une défaite. Mais, aux yeux de certains, à tort d’ailleurs, ce bilan n’était pas encourageant, et il fallait à tout prix se débarrasser de celui qui cherchait à passer inaperçu. C’est alors que, suite à moult discussions, le comité provisoire a opté pour Badou Zaki, arguant qu’il était le seul capable de donner un autre visage à l’équipe.
En effet, depuis son arrivée, il a été franc avec tout le monde concernant l’effectif du club à l’époque. Il n’a jamais cessé de dire que pour aller de l’avant, les responsables devaient recruter des joueurs capables de réaliser ce que d’autres n’ont pas pu faire. C’était clair, il fallait d’abord renvoyer des éléments qui ont pourtant réussi un début de saison impeccable, Zekroumi entre autres, faire appel à ceux qui venaient de quitter l’équipe, Jefferson et Ainy, et enfin recruter d’autres qui pouvaient ajouter quelque chose au groupe.
Résultat, il a fallu débourser la coquette somme de presque cinq millions de dirhams pour ce remue -ménage.
Aujourd’hui, après 12 matchs disputés depuis l’arrivée du nouveau entraîneur, l’équipe n’a pris que 9 points, enregistrant une seule victoire, six nuls et cinq défaites. Maigres résultats par rapport à la réputation du club, mais surtout par rapport aux moyens mis à la disposition du coach pour réaliser les objectifs tracés avec le Comité depuis le début.
Des clubs comme le MAS, l’OCS ou le HUSA évoluent avec des cadres nationaux et enregistrent des résultats encourageants sans pour autant avoir dépensé d’énormes sommes d’argent pour recruter des joueurs de marque. Ce sont là les raisons qu’évoque le public du KACM qui ne trouve aucune excuse pour justifier la défaite à domicile face aux Gadiris, et encore moins celle, un peu humiliante, devant la modeste formation de Kasbat Tadla.
Quand on recrute des joueurs comme Hamada Ouali Alami, Aberbach, Moukoko, Ainy, Jefferson, pour ne citer que ceux qui sont actuellement titulaires, et qu’on occupe la 14e place au classement général aux côtés du KAC et juste devant la lanterne rouge, la JSKT, il est légitime que les gens se posent des questions concernant le, ou les responsables de cette déconfiture.
Zaki a le droit de répéter lors de chacune de ses sorties que son but cette saison est de constituer une équipe compétitive. Le comité a le droit lui aussi de se cacher derrière le fameux refrain « on va lui accorder une dernière chance ». Mais le public, qui paye cher son amour pour le club, à commencer par le prix du billet, le déplacement au stade qui ne constitue plus la porte d’à côté et les multiples déceptions auxquelles il doit faire face, ce public a le droit de se demander à qui incombe la responsabilité de cet échec, parce que c’est vrai que c’en est un.
La prochaine journée ne sera pas de tout repos face au Moghreb de Tétouan, et une autre défaite mettrait certainement l’équipe dans le rang des reléguables. Parfois, on a du mal à trouver réponse à sa question, surtout quand on se casse la tête avec ses multiples hypothèses, suppositions et prétendues connaissances, alors qu’un ancien bahjaoui, qui suit l’équipe même dans ses entraînements a tout deviné : « C’est la malédiction de tous ceux qu’on a renvoyé sans raison valable, à commencer par Jawad El Milani, Zekroumi, Jlaidi, El Ghazoufi, sans parler de ces jeunes de l’école de formation qui se sont familiarisés avec le groupe depuis un certain Fathi Jamal et qu’on a tout simplement ignoré maintenant», a-t-il précisé. A méditer.