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Le constat a été dressé dans la région MENA et au Maroc en particulier. Les activistes rencontrent des difficultés réelles et objectives à défendre les droits de l'Homme. Aucun mécanisme n'a encore été mis en place pour la protection des défenseurs des droits de l'Homme qui sont, selon la Déclaration de Bamako, " un pilier essentiel de la promotion et du respect des droits de l'Homme universels et indivisibles ". " La Fédération internationale des droits de l'Homme n'a d'ailleurs de cesse de demander aux Etats francophones de tout mettre en œuvre pour garantir la liberté d'association et la liberté d'action des défenseurs des droits de l'Homme. La FIDH préconise à ce titre l'instauration, dans le cadre du chapitre V de la Déclaration de Bamako, d'un mécanisme spécifique de garantie de la liberté d'action des défenseurs des droits de l'Homme, coordonné avec le mécanisme instauré par l'ONU dans ce domaine depuis avril 2000 ", rappelle un membre fondateur de l'Organisation marocaine des droits humains.
Résultat, et en l'absence de toute protection, ces défenseurs des droits humains sont aux premières lignes de la répression. Amina Bouayach est lucide. Si les activistes, ces veilleurs des droits et de la dignité, sont régulièrement la cible des pouvoirs publics, ils ne sauraient échapper à l'épineuse question du respect de l'éthique et de la déontologie. " Les défenseurs des droits de l'Homme se doivent d'être vigilants et se tenir éloignés de toute polémique et position politiques. Ils doivent également prendre leurs distances par rapport aux idéologies et autres intérêts. C'est ainsi qu'ils sauront s'imposer en tant que défenseurs des droits humains ", explique la présidente de l'OMDH.
Cette indépendance de l'activiste engagé dans la défense des droits de l'Homme est au cœur de la réflexion menée par l'Organisation marocaine des droits humains. De la même manière, l'OMDH n'en finit pas d'explorer les pistes de réflexion pour que le défenseur des droits humains constitue une véritable force en la matière dans la société. " Imprégner la société de valeurs telle que la tolérance, le droit à la différence, la liberté, etc., est essentiel. Pour ce faire, nous devons élaborer des solutions communes pour trouver des réponses concrètes aux grandes questions qui se posent aujourd'hui en termes des droits de l'Homme dans une société comme la nôtre. Je pense notamment à la liberté de culte, à la liberté de manifester, à l'Islam et son rapport aux droits de l'Homme ", soutient Amina Bouayach.
La réflexion ne fait que commencer chez les militants de l'Organisation marocaine des droits humains. Et le vendredi 1er octobre, l'OMDH lance le débat en organisant une rencontre sur le thème justement de "L'avenir des défenseurs des droits de l'Homme dans la région MENA ".
Et en attendant un mécanisme de protection des défenseurs des droits de l'Homme, un hommage sera rendu, au cours de cette même rencontre, à Driss El Yazami, président de la Fondation euro-méditerranéenne pour les défenseurs des droits de l'Homme, Kamal Jendoubi, le président du Réseau euro-méditerranéen pour les droits de l'Homme et à Youhanes Vander Klaw, enfin, chef de mission du Haut commissariat pour la protection des réfugiés.