-
Les étudiants en médecine ne sont pas près de lâcher prise
-
Réquisitoire retentissant de Omar Hilale contre la politique déstabilisatrice du régime algérien dans la région du Sahel
-
Le ministère répond aux revendications des étudiants en médecine pour rétablir la normalité académique
-
SM le Roi félicite le Président chinois à l’occasion de la fête nationale de son pays
-
Synthèse du rapport annuel du CSEFRS: Bilan et perspectives de l’action du Conseil en 2023
Selon un journal de la place, une réunion secrète aurait été tenue, dans ce même cadre, entre Elias Omari, secrétaire général du PAM et Benkirane, patron du PJD, en vue de donner corps à une alliance gouvernementale à l’issue des élections d’octobre. Une information qui laisse perplexe puisque, pas plus tard que la semaine dernière, le chef du gouvernement et néanmoins patron du parti de la Lampe, a traité le PAM et ses fondateurs de tous les noms d’oiseaux possibles.
Intervenant devant l’aile estudiantine du PJD, Benkirane a, en effet, déclaré que cette formation politique n’est rien d’autre qu’un parti fabriqué de toutes pièces par des personnes qu’il a affublées du qualificatif «gangsters» et qui viseraient, selon lui, à reproduire l’exemple de l’ex-président tunisien Ben Ali. Il a osé même prétendre que la société marocaine considère le parti du Tracteur comme une entité politique horrible et qui ne ressemble nullement aux partis dits de l’administration créés pour maintenir l’équilibre au sein de la société. Pis, il a affirmé que le PJD a souffert des agissements de ce parti politique autoritariste et qu’il continue à en souffrir mais qu’il y fait, néanmoins, face comme il se doit. Une attitude qui ne semble pas de tout repos, selon lui. De tels propos ont d’ailleurs été tenus par lui à l’identique, il y a un mois lors d’une activité partisane du PJD.
L’information publiée par notre confrère casablancais est donc des plus surprenantes puisqu’en évaluant les résultats des scrutins communal et régional du 4 septembre dernier, ladite commission nationale a qualifié de point faible les alliances contractées par le PJD avec le PAM. Ceci d’autant plus que plusieurs voix pjdistes se sont élevées contre toute alliance avec le PAM et menacé de rejoindre les rangs de l’opposition plutôt que de tendre la main à ce parti qui a voulu, selon elles, dominer la scène politique nationale et anéantir les islamistes.
Pourtant, pour certains analystes, tout reste possible vu que les alliances entre les partis politiques au Maroc ne répondent à aucune logique comme l’expérience l’a montré à plusieurs reprises. Ces analystes partent du principe que les coalitions partisanes constituent des jeux à géométrie variable et qu’elles ne sont ni conflictuelles ni coopératives.
Ils estiment également que les alliances éventuelles ne sont pas faciles à cerner a priori et qu’elles ne se nouent pas du jour ou lendemain puisque plusieurs points identifiables au moment de leur constitution ou de leur évolution restent à trancher. C’est le cas de la question des limites de ces coalitions qui apparait comme centrale puisqu’elle se situe au cœur des jeux coalitionnels eux-mêmes et n’est jamais complètement réglée. Une interrogation qui en appelle d’autres, en l’occurrence l’autonomie des coalitions par rapport à leur environnement et leur fonctionnement de manière plus ou moins endogène. L’économie interne de ces coalitions semble également être une question cruciale puisque chaque parti doit définir le seuil des bénéfices qu’il convient d’offrir à ses alliés et ceux qu’il s’estime en droit d’attribuer à ses propres membres. Autant de questions dont la réponse dépendra, en grande partie, des résultats des urnes et du nombre de voix gagnées.