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En effet, bon nombre de produits utilisés couramment pour faire le nettoyage domestique contiennent des ingrédients toxiques potentiellement nocifs pour la santé humaine et pour l'environnement. Ces produits libèrent des toxines dans l'atmosphère qui peuvent être absorbées par la peau ou les voies respiratoires.
Menée sur une période allant de 1980 à 2008, l’étude du CAPM a révélé que l’intoxication accidentelle est le mode d’intoxication le plus fréquent et concerne essentiellement les enfants entre 1 et 4 ans dans 75,4% des cas. Ces accidents surviennent le plus souvent par négligence (produit laissé à la portée des enfants ou récipient facile à ouvrir).
À côté des circonstances accidentelles qui représentent 76,1% des cas, certaines intoxications correspondent à une volonté de suicide et représentent 23,9%. Les adultes de sexe féminin sont les plus touchés par ce type d’intoxication.
Concernant les produits incriminés, l’étude a démontré que l’eau de javel arrive en tête dans 65,1% des cas suivie par les déboucheurs de canalisations dans 23,2% des cas, notamment l’esprit de sel qui reste un produit d’accès facile et ne répond à aucune norme de sécurité et d’étiquetage.
L’étude des caractéristiques cliniques de ce type d’intoxication a montré que 91,5% des cas étaient symptomatiques. Les affections du système gastro-intestinal étaient les plus rencontrés (46,4%), suivies des affections de l’appareil respiratoire (23,6 %), des affections de la peau et de ses annexes (12,2 %) et des troubles de l’appareil visuel (8,7%).
Les vomissements ont été provoqués à domicile dans 5,6% des cas et le lavage gastrique a été effectué dans une structure sanitaire avant l’appel au CAPM dans 4,4% de cas.
Le décès est survenu dans 1,7% des cas et 0,2% ont évolué vers la guérison avec séquelles.
Cependant, le CAPM a souligné que le nombre de décès observé dans cette étude, reste élevé et ceci peut être expliqué par la banalisation des cas d’intoxication par ces produits, surtout pour les produits caustiques dont les déboucheurs de canalisations, qui sont les plus incriminés dans les cas de décès.
L’étude a indiqué, par ailleurs, que les intoxications par PEM restent un phénomène purement urbain avec 91,5 % des cas et surviennent à domicile dans 96,8% des cas.
L’incidence moyenne calculée sur une période de 5 ans, de 2004 à 2008 était de 1,25 pour 100.000 habitants avec une prédominance des cas dans la région de Tadla-Azilal (3,3 pour 100.000 habitants) suivie de la région de Rabat-Salé Zemmour-Zaër (3.1 pour 100.000 habitants).
L’âge moyen des intoxiqués était de 17,6 (±16,0) ans allant de un jour à 90 ans. Les tranches d’âge des adultes et des bébés marcheurs étaient les plus touchées avec respectivement 40,5% et 34,3% des cas. Le sexe féminin représentait 52,7% des cas avec un sexe ratio (H/F) de 0,9.
Faut-il s'alarmer pour autant de ces résultats ? Pas vraiment, révèle en substance l’étude du CAPM, en notant que le plus souvent, ces intoxications sont bénignes et ne justifient qu’une intervention médicale simple.
Toutefois, elles peuvent être graves et nécessiter une prise en charge rapide et appropriée. Donc, prudence !