-
Face à l'épidémie mondiale d'obésité, une étude plaide pour une action urgente
-
Face à la montée des eaux : Nauru vend sa nationalité pour financer le déménagement de sa population
-
L'effondrement de l'Amoc, une menace incertaine mais dévastatrice
-
Les entreprises ont versé un montant de dividendes record en 2024 dans le monde

Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques ont comparé les données obtenues lors du suivi de 6.163 procréations artificielles à celles d'un ensemble de 308.974 grossesses, intervenues entre janvier 1986 et décembre 2002 dans l'Etat de South Australia. Ils ont ainsi observé que les naissances issues d'une fécondation in vitro (FIV) "classique" ou de type ICSI (micro-injection directe d'un spermatozoïde dans l'ovocyte) ou encore après "induction d'ovulation" montraient des taux de malformation pour les bébés significativement plus élevés. "Le risque non corrigé de défaut à la naissance pour les grossesses après AMP s'élève à 8,3%, contre 5,8% pour les grossesses sans technique de procréation artificielle", explique ainsi le Pr Michael Davies du Robinson Institute cité par l'AFP.
Pour féconder les ovules, il existe en effet plusieurs méthodes : la fécondation in vitro (FIV) qui consiste simplement à mettre en contact l'ovocyte avec des spermatozoïdes et l'injection intra-cytoplasmique de spermatozoïdes (ICSI) qui est utilisée lorsque les cellules masculines ne parviennent pas à féconder spontanément l'ovocyte. Un seul spermatozoïde en "bon état" est alors prélevé puis injecté in vitro dans un ovocyte prélevé chez la femme après une stimulation. Or, "nous avons trouvé des différences significatives en termes de risques entre les traitements disponibles", ajoute le chercheur. Selon les résultats dévoilés, le risque de malformation s'élève à 7,2% pour la FIV classique et à 9,9% pour la FIV avec ICSI.
"Un élément dont on ne parle pas souvent en clinique est, le risque d'avoir un enfant anormal. Cette étude souligne l'importance de parler de cela entre patients et médecins", souligne Michael Davies selon qui cette découverte doit inciter les futurs parents et les médecins à "parler de ce risque au moment de choisir un traitement". Néanmoins, les scientifiques comptent poursuivre les recherches pour comprendre l'origine du décalage observé entre les différentes techniques.