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Sitôt le jugement rendu, la soeur d’Al-Atmani s’est mise à protester à haute voix dans la salle d’audience empêchant le juge de poursuivre sa lecture, avant de perdre connaissance. De son côté, maître Abderrahmane Abideddine, avocat d’Al Atmani , n’a pas manqué de signaler, dans sa déclaration à l’AFP, qu’il s’étonne que la justice continue à prononcer la peine de mort alors que le Royaume l’a abolie de facto. « Cette sentence figure dans la loi, mais il ne faut plus la prononcer dès lors qu’on s’achemine vers son abolition», a-t-il précisé. Il est à rappeler que même si elle est toujours inscrite dans le Code pénal, la peine capitale n’a pas été exécutée au Maroc depuis 1993. Quant à l’accusé lui-même, il ne cesse de clamer son innocence. Et pourtant, au début de l’enquête, il avait reconnu son implication dans l’attentat avant de se rétracter. «Je n’ai aucun lien avec cet attentat. Je suis innocent, et le résultat de ce procès va nous permettre d’établir si le Maroc est vraiment sur la voie des réformes», a-t-il lancé.
D’ailleurs, on retrouve le même son de cloche chez les autres accusés. En effet, lors de leur prise de parole avant le prononcé du jugement, ils ont nié en bloc toutes les accusations et déclaré n’avoir aucun lien ni avec l’islamisme ni encore moins avec le terrorisme. Pourtant, le Parquet affirme le contraire. Selon lui, les principaux accusés étaient des personnes "qui ont avoué avoir adhéré au courant jihadiste" et "aux idées d'Al-Qaïda au Maghreb, après leur séjour en 2005 en Irak, en Syrie, en Tchétchénie, au Mali, en Algérie et en Mauritanie".
Mais ce sont incontestablement les peines de 2 à 4 ans prononcées à l’encontre des autres accusés qui ont provoqué l’ire des familles des victimes notamment françaises. «C’est scandaleux ! », s’est écrié Jacques Sombret, originaire de Marseille qui a perdu sa fille lors de l’attentat de Marrakech laissant derrière elle deux enfants. Et d’ajouter : «Le monde va rire de votre justice. Le Maroc m’a trahi ». Une réaction que d’aucuns ont considérée comme tout à fait légitime face à la légèreté des sentences prononcées contre les complices poursuivis dans le cadre de cet attentat qui a été d’une rare violence, faisant 17 morts dont 8 Français et 3 Suisses.