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L'ancien président égyptien, renversé en février après trente ans au pouvoir, est accusé notamment d'avoir incité les forces de l'ordre à tirer, à balles réelles, contre les manifestants. Le bilan officiel des journées révolutionnaires fait état de près de 850 morts. Mais lundi, lors de la troisième audience, plusieurs anciens responsables de la police égyptienne appelés à la barre ont laissé entendre que ni Hosni Moubarak, ni son ministre de l'Intérieur, Habib el Hadli, qui comparaît à ses côtés, n'ont donné l'ordre d'ouvrir le feu. Faisant écho aux critiques d'avocats et de familles de victimes de la répression, les procureurs ont accusé mercredi un des officiers de police entendu par la Cour d'avoir livré un faux témoignage. Lors de l'instruction, Abdel Hakim avait dit avoir reçu 300 cartouches de fusil. Lors de son interrogatoire devant la cour, il s'est rétracté. "Les armes n'étaient pas admises dans l'unité (de police). Les instructions étaient que les agents ne devaient même pas prendre leurs armes personnelles", a-t-il dit à l'audience. Un avocat l'a accusé d'avoir été payé pour mentir tandis que le juge Refaat ordonnait l'évacuation du témoin vers une salle adjacente, le temps de se pencher sur ces accusations de faux témoignage, finalement rejetées. Hosni Moubarak, 83 ans, hospitalisé depuis avril, est le premier chef d'Etat emporté par le "Printemps arabe" à comparaître en personne devant la justice - le Tunisien Zine ben Ali, réfugié en Arabie Saoudite, a été jugé, lui, par contumace. Il a assisté aux trois premières audiences sur une civière. Mercredi, la télévision publique égyptienne a rapporté qu'il avait été transporté par hélicoptère jusqu'à l'Ecole de police du Caire où se tient son procès. Contrairement aux deux premières audiences, les caméras et appareils de photos sont désormais interdits à l'intérieur de la salle où se déroulent les débats. Cette décision, acceptée par certains, est en revanche critiquée par d'autres, tel l'ancien opposant Aymane Nour, selon lequel ce huis clos risque d'alimenter les soupçons d'une partie de la population sur l'impartialité des débats et du jugement.