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En sera-t-il de même pour les prochains mois ? Rien n’est moins sûr. Le taux de croissance économique pour 2012, longtemps malmené, ne dépassera guère 3,4%, comme l’a annoncé récemment Nizar Barakat, ministre des Finances, contre 4,2% prévu en février dernier. Vu les données en présence, les décisions prises par le gouvernement Benkirane risquent d’affaiblir davantage le pouvoir d’achat de beaucoup de ménages marocains fortement touchés par la hausse des prix des produits de première nécessité. La demande intérieure s’en trouvera du coup affaiblie. S’ensuivront probablement d’autres augmentations et on s’enlisera lentement mais sûrement dans la crise. Le climat social déjà plombé risque ainsi de se détériorer davantage et, du coup, les investisseurs ne se bousculeront sûrement pas aux portes du pays ; le climat ne s’y prêtant pas à proprement parler.
Du côté de nos principaux partenaires économiques européens, dont le sort est intimement lié au nôtre, les choses ne semblent pas s’améliorer. Ils continuent à baigner dans un climat de faiblesse persistante de la zone euro. En effet, les derniers indicateurs soulignent une détérioration dans un contexte d’austérité budgétaire. Une situation dont les incidences se répercutent inévitablement sur les transferts des Marocains résidant à l’étranger. Ceux-là mêmes qui étaient en première ligne pour subir les foudres de la crise alors qu’ils représentent la deuxième source d’entrée de devises pour le pays.
La note du HCP apporte, par ailleurs, d’autres indications selon lesquelles le PIB a augmenté de 5% en 2011 contre 4,3% une année plus tôt, soit une stabilité du niveau général des prix. La hausse des dépenses de compensation ayant contribué largement à cette stabilité.
Quant au revenu national brut disponible (RNBD), il a progressé moins rapidement que le PIB suite au recul des revenus extérieurs nets de 0,4% en 2011, même si les recettes des MRE se sont améliorées de 7,8%. Il a, ainsi, atteint près de 843 milliards de dirhams en 2011, en amélioration de 4,8% contre 4,1% une année auparavant.
Ainsi et suite à la hausse de la consommation finale nationale de 8,4%, le taux d’épargne nationale brute a atteint 26,6% en 2011 au lieu de 29% en 2010. Ceci a contribué à l’aggravation du besoin de financement. Les opérations économiques avec l’extérieur se sont ainsi soldées par un besoin de financement de la nation de -64,6 milliards de dirhams en 2011 contre -34,3 milliards en 2010. Sa part dans le PIB a avoisiné les 8% en 2011 contre 4,5% en 2010.