Un Exécutif trop allergique à la liberté de la presse
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Dans la région MENA, le Maroc arrive à la 6ème position derrière l’Algérie (presse pas libre), le Koweït, le Liban, la Tunisie (partiellement libre) et Israël (libre). En Afrique, il est très mal classé et occupe la 36ème place.
Ce rapport n’a pas été du goût du gouvernement et particulièrement du ministre de la Communication, Mustapha El Khalfi. En effet, le porte-parole du gouvernement qui a réagi au lendemain de la publication de ce rapport, a qualifié le classement de Freedom House d’arbitraire et d’injuste.
Le ministre de la Communication s’est dit étonné que "certains pays aient été mieux classés que le Royaume alors que certains d'entre eux ont connu des procès militaires contre des journalistes et enregistré des peines privatives de liberté et des dizaines, voire des centaines d'agressions à l'encontre de journalistes". Tout en déclarant que l'année 2014 a été marquée par un recul estimé à un tiers des agressions contre les journalistes en comparaison avec l'année précédente, Mustapha El Khalfi reconnaît explicitement le recours à des méthodes répressives à l’encontre de ces derniers et estime que "même si un seul journaliste est victime d'agression, cela reste non honorable".
Il y a lieu de préciser que depuis quelques mois au Maroc, la liberté de la presse connaît également une dégradation avec un durcissement de la répression envers les journalistes. La situation était déjà difficile ces dernières années, mais le contrôle est devenu encore plus resserré. De nombreuses arrestations ont eu lieu depuis le début de l’année 2015 et des demandes d’arrêt de tournage ou des confiscations de matériels ont rendu compliqué le métier de journaliste dans le pays.
Par ailleurs, dans son rapport, Freedom House a relevé que les "journalistes ont été confrontés en 2014 à une intensification des pressions émanant de toutes parts".
"Les gouvernements utilisent les lois sécuritaires et de lutte contre le terrorisme comme prétexte pour faire taire les voix critiques, les groupes de pression et les gangs criminels emploient des tactiques toujours plus éhontées pour intimider les journalistes, et les propriétaires de médias tentent de manipuler le contenu des informations pour servir leurs intérêts politiques ou économiques", a rapporté l'organisation.
Au classement général des pays respectant le plus la liberté de la presse, c’est la Norvège qui arrive en tête à égalité avec la Suède (10 points chacune). La Belgique est en troisième position avec onze points, à égalité avec la Finlande et les Pays-Bas. Les Etats-Unis n’occupent que la 34e place. La dernière place est occupée par la Corée du Nord (97 points), derrière le Turkménistan et l’Ouzbékistan (95).
A rappeler que pour établir son rapport, Fredoom House s’est intéressée à plusieurs critères concernant les environnements légal, politique et économique. Ses auteurs ont, par exemple, examiné les lois en vigueur, le contrôle politique sur les contenus, la censure et l’autocensure, l’accès aux sources, les sources de financement ou encore la facilité ou non des journalistes étrangers à travailler sans obstacles.