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Si l'apparition des radios communautaires et l'éclosion du web s'imposent comme des instruments d'affirmation identitaire, ces relais médiatiques peuvent jouer également le rôle d'agents de fragmentation, voire de ghettoïsation. Les Marocains du monde veulent s'informer, communiquer et accélérer les échanges entre eux afin de mobiliser leurs énergies en développant de nouveaux contenus. Ces réponses éparses et volontaires sont souvent entachées de bricolage et d'amateurisme criant faute de compétences qualifiées et de moyens financiers.
Mais qu'attendent vraiment les MRE des médias? S'ils regardent avec une certaine satisfaction les émissions de divertissement des chaînes nationales: Studio 2M, Naghma Ou Ataï, Comedia show... les Marocains du monde, toutes générations confondues, espèrent, aussi, plus de services et d'informations spécifiques sur les politiques publiques en leur direction dans les pays d’accueil ou d'origine.
Les Marocains d'ailleurs souffrent de l'éternelle image « d'immigrés » ou « d'enfants d'immigrés ». Une véritable double incompréhension qui pèse surtout sur les nouvelles générations en mal de représentation et d'espace d'expression dans les médias dominants, mais méfiantes à l'égard de tout outil communautaire. Les MDM ont besoin d’un « média d’ici et d’ailleurs» pour contourner les exclusions et favoriser l'enracinement dans l'espace public du pays d’accueil, permettant la consolidation des liens avec la culture d'origine et la vivre ensemble.
Plusieurs diasporas bénéficient des services de télévisions qui leur sont entièrement dédiées. Certaines servent à mobiliser les composantes pour une participation au développement du pays d'origine et au renforcement des identités, d'autres à la propagande nationale. Les MRE ont besoin d'une chaîne originale, un lieu de double reconnaissance. Interactive et didactique, elle devrait répondre à leurs aspirations: informer, divertir, accompagner, valoriser... les expatriés et les nouvelles générations de l'immigration marocaine ici et là-bas pour pallier la double exclusion médiatique. Elle devra tenir compte aussi de la diversité linguistique et culturelle ainsi que de la dispersion géographique.