-
Le régime syrien perd la ville d'Alep
-
L'Etat belge condamné pour le placement forcé d'enfants métis au Congo pendant la colonisation
-
Gaza compte le plus grand nombre d'enfants amputés par habitant au monde
-
L'Unrwa annonce suspendre la livraison d'aide par un point de passage clé depuis Israël
-
Biden en Angola pour tenir in extremis une promesse à l'Afrique
“Des mesures exceptionnelles s’imposent pour organiser cette élection à la date consensuelle ment retenue par les accords de (sortie de crise de) Dakar, s’agissant notamment des délais de dépôt de candidatures”, a déclaré Adema Moussa Ba, sans donner plus de détails.
Le Conseil constitutionnel avait rejeté jeudi, à l’appel de l’opposition, un décret organisant l’élection au 18 juillet et qui suggérait des délais “comprimés” pour tout le processus, notamment le délai de dépôt des candidatures.
Ce délai est de 45 jours alors que la présidentielle est prévue dans trois semaines.
Selon Adema Moussa Ba, “la loi étant au service de l’intérêt général, celles concernant l’élection doivent être adaptées au contexte particulier que traverse le pays (...). Toute tentative de changer les dispositions de cet accord de Dakar relèverait de la mauvaise foi”.
Il s’exprimait au lendemain de la formation d’un gouvernement d’union nationale et de la démission volontaire du président déchu Sidi Ould Cheikh Abdallahi.
Le gouvernement formé vendredi par un décret du président démissionnaire et dont les membres ont pris fonction samedi devait se réunir dans l’après-midi pour entamer l’examen de cette question, a affirmé à l’AFP une source officielle.
“Les techniciens de la loi et de l’administration doivent coopérer pour aider les politiques à appliquer l’accord politique trouvé aux dates et dans les conditions prévues”, a insisté le porte-parole.
Par ailleurs, le principal négociateur du Front national pour la défense de la démocratie (FNDD, anti-putsch), Mohamed Ould Moloud, a affirmé samedi que sa coalition n’avait pas d’”objections politiques” concernant la tenue de l’élection présidentielle le 18 juillet.
“Nous, au FNDD, nous n’avons pas d’objections politiques s’agissant de l’élection du 18 juillet décidée de façon consensuelle”, a déclaré à l’AFP le responsable anti-putsch au lendemain de la démission du président déchu Sidi Ould Cheikh Abdallahi.
“Maintenant, il reviendra au gouvernement nommé, à la Commission électorale nationale indépendante (Céni) et au Groupe de contact international de voir les conditions techniques de la tenue de ce scrutin”, a-t-il souligné. Conformément à l’accord de sortie de crise de Dakar, signé le 4 juin à Nouakchott, la Céni (15 membres) sera formée de façon paritaire entre les forces anti-putsch et la majorité favorable au général Mohamed Ould Abdel Aziz, ex-chef de la junte, candidat à la présidentielle.
“Le plus difficile reste à faire, c’est-à-dire mettre en oeuvre l’accord de Dakar avec bonne foi, réalisme et dans un esprit de consensus et de réconciliation nationale”, a-t-il ajouté.
Selon lui, laMauritanie vient d’ouvrir une page nouvelle de son histoire”. Il a salué la “démission volontaire” du président déchu “qui a donné une leçon de courage politique, de patriotisme et de sagesse aux Mauritaniens, voire à toute l’Afrique”.
“Les Mauritaniens se rendront compte qu’ils ont perdu un grand président qui n’a pas eu le temps nécessaire de mettre en oeuvre son programme et qui restera une référence et un modèle pour eux et pour le monde entier”, a-t-il encore conclu.