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Les candidats malheureux ont dénoncé des fraudes, mais la France s'est dit prête à reprendre sa coopération avec la Mauritanie qui s'est engagée à faire de la lutte contre al Qaïda une priorité.
Avec cette élection, la Mauritanie est non seulement redevenue respectable, mais elle est aussi redevenue pour la France un partenaire essentiel dans la région, a déclaré à des journalistes, avant la cérémonie, le secrétaire d'Etat français à la Coopération Alain Joyandet.
Le président Aziz est particulièrement sensible à la question de la sécurité et à la lutte contre la menace terroriste, a-t-il ajouté en exhortant la Mauritanie et le Mali à coopérer dans ce domaine.
La Mauritanie et le Mali ont été tous deux le théâtre d'attentats d'Al Qaïda. Le groupe Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a notamment revendiqué le meurtre en juin à Nouakchott d'un travailleur humanitaire américain.
S'exprimant devant plusieurs milliers de partisans venus assister à son investiture au Stade olympique de Nouakchott, Aziz a promis de combattre la corruption et de respecter la loi.
La France, ancienne puissance coloniale, est l'un des principaux partenaires de la Mauritanie tant pour le commerce que pour l'aide. En 2007, elle avait prévu un aide de 93 millions d'euros sur quatre ans, dont 30% ont été versés jusqu'ici. Alain Joyandet a déclaré que la France envisageait maintenant de débloquer le reste des fonds.
Au cours des prochains mois, la coopération sera relancée et nous réexaminerons les priorités de développement, a-t-il dit.
L'Union européenne a suspendu ses versements d'aide à la Mauritanie en signe de protestation contre le putsch d'août dernier, mais elle a laissé entendre qu'elle pourrait reprendre la coopération.
Mais si la réaction internationale semble positive, l'opposition mauritanienne continue de dénoncer la manière dont Abdel Aziz a remporté 52,6% des suffrages.
Le Front national pour la Défense de la Démocratie (FNDD), une coalition politique qui a fait campagne pour le départ d'Abdel Aziz depuis son coup de force de l'an dernier, a fait savoir qu'il ne participerait pas à la cérémonie d'investiture à laquelle assistaient les présidents sénégalais et malien. L'élection du 18 juillet n'a été ni libre, ni démocratique, ni transparente, écrit le FNDD dans un communiqué commun avec le Rassemblement des Forces démocratiques (RFD, opposition). Les candidats qui s'étaient présentés contre Abdel Aziz ont déposé le mois dernier un recours contre sa victoire devant la Cour constitutionnelle, mais cette dernière a rejeté leur recours.
Cette élection est un coup d'Etat légalisé par la fraude, a déclaré Ely Ould Mohamed Vall, ancien chef d'Etat qui s'est présenté à la présidentielle et a recueilli moins de quatre pour cent des suffrages.
Cela n'a pas de légitimité intérieure et cela n'aura pas de légitimité internationale, a-t-il ajouté.