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Said Tayeb Jawad, ambassadeur d'Afghanistan aux Etats-Unis, est le premier haut responsable afghan de ce niveau à envisager ouvertement le scénario d'un deuxième tour. La Constitution voudrait que le scrutin ait lieu dans les deux semaines suivant l'annonce des résultats officiels, ce qui est impossible, admet le diplomate. Il opte cependant pour un vote le plus tôt possible car, dès le début novembre, avec l'arrivée des grands froids et de la neige, l'échéance serait difficile à tenir, en particulier dans le nord du pays.
Quant à l'idée selon laquelle on pourrait laisser passer l'hiver pour appeler de nouveau les électeurs aux urnes, c'est une option que l'ambassadeur Jawad ne retient pas, cela ajouterait à la confusion et compliquerait davantage les relations du gouvernement afghan avec ses interlocuteurs étrangers, affirme Said Tayeb Jawad. Des déclarations qui tranchent avec le scénario envisagé jusque-là d'une victoire dès le premier tour, mais qui vont dans le sens des dernières informations livrées par la presse américaine selon laquelle le score du président sortant passerait - après correction - sous la barre des cinquante pour cent.
En tout état de cause, tout est prêt pour un second tour, selon un diplomate occidental bien informé… Les nouveaux bulletins de vote, avec le nom des deux candidats ont été imprimés et tout le matériel pourra être distribué dans les provinces dès la semaine prochaine. Plus personne ne semble faire de mystère : le second tour serait en marche. Il ne manque plus que les résultats officiels qui tomberont sans doute ce week-end. Ce qui veut dire qu’après enquête sur les fraudes lors du premier tour, le président sortant Hamid Karzaï est repassé sous la barre des 50 pour cent. Il était pourtant crédité de près de 55 points.
Il n’en faut pas moins à son challenger, Abdullah Abdullah, pour immédiatement relancer sa campagne : « Ma préférence c’est bien d’aller au second tour. Nous sommes prêts, notre équipe de campagne est toujours bien en place. Dans tous les cas, je compte poursuivre mon programme pour le changement. Cette fois le contexte sera différent, c’est sûr, quand les résultats officiels tomberont. Mais en même temps je vais continuer mon programme initial pour changer le système, changer de politique, changer la stratégie, etc… ».