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Mais Stockholm, comme ses prédécesseurs ces deux derniers semestres, pourrait devoir faire face à son lot de crises : les relations avec l'Iran continuent de se tendre, le différend gazier russo-ukrainien n'est pas terminé et l'Irlande votera pour la seconde fois sur le traité de Lisbonne début octobre.
"Les priorités définies par la présidence suédoise sont de remettre l'économie européenne sur pieds et de poursuivre la lutte contre le changement climatique", explique Katinka Barysch, directrice adjointe du Centre for European Reform de Londres. "Mais pourront-ils ne s'occuper que de ça ?"
Jacki Davis, du European Policy Centre, un 'think-tank' bruxellois, explique que ce qui caractérise le mieux les présidences de l'UE n'est pas ce qu'elles sont en mesure de préparer mais plutôt ce qu'elles ne peuvent pas prévoir. "Paradoxalement, ce qui risque selon moi de mieux caractériser la présidence suédoise est ce qui échappe le plus à son contrôle, à savoir le traité de Lisbonne", dit-elle.
Les dirigeants de l'UE ont fourni le 19 juin à l'Irlande une série de "garanties" sur le traité de Lisbonne pour permettre à Dublin d'organiser un second référendum sur le texte réformant les institutions de l'UE.
Les Irlandais ont rejeté ce texte en juin 2008 et seront appelés à se prononcer à nouveau début octobre.
Un rejet de leur part sonnerait le glas de ce "traité simplifié" hérité de la défunte constitution et ouvrirait une grave crise au sein du bloc communautaire. La Suède est cependant vue comme étant bien armée pour faire face à n'importe quel imprévu et faire avancer les grands dossiers, diplomates et analystes louant le sang-froid et le sérieux de ses responsables politiques. Sur le volet macroéconomique, le modèle suédois a relativement bien résisté à la crise et le Premier ministre, Fredrik Reinfeldt, a d'ores et déjà commencé à faire passer le message d'un retour à la rigueur après les plans de relance.
Dans une interview à Reuters la semaine dernière, il a ainsi tiré la sonnette d'alarme sur l'explosion de la dette dans l'Union européenne.
Il a par ailleurs insisté sur la nécessité impérieuse pour les Vingt-Sept de mettre en place des plans détaillés de sortie des déficits publics durant le semestre de présidence suédoise, un dossier qui devrait faire débat tant les interprétations sur la sortie de crise sont différentes d'un pays à un autre.
De manière plus consensuelle, Stockholm espère aussi capitaliser sur son expérience en matière d'environnement et de lutte contre le changement climatique pour obtenir un accord ambitieux lors de la conférence de Copenhague, en décembre.
Il lui faudra pour cela régler l'épineuse question du financement et des transferts d'argent et de technologie à destination des pays les plus pauvres.
Les Européens continuent d'être divisés sur cette question.
Le sommet des 18 et 19 juin n'a pas permis de vaincre la réticence de plusieurs des Etats membres d'Europe de l'Est - qui se considèrent comme étant toujours en phase de récupération économique - de mettre substantiellement la main à la poche.