-
Driss Lachguar reçoit les dirigeants des partis de Palestine, du Koweït et de Libye
-
La portée stratégique de la régionalisation avancée exige une implication accrue de tous les acteurs dans le processus de concertation et de dialogue constructif
-
La Chambre des représentants et le Haut Conseil d'Etat libyens s'accordent sur la phase préliminaire des échéances électorales
-
Crise libyenne : Nasser Bourita souligne la nécessité impérieuse de s'imprégner de l'"esprit de Skhirat"
-
Libération de quatre ressortissants français retenus à Ouagadougou depuis décembre 2023 suite à la médiation de SM le Roi
Ainsi, les Etats-Unis d’Amérique envisagent d’investir dans les provinces et villes du Sahara marocain, l’ambassade du pays de l’Oncle Sam à Rabat ayant lancé un appel d’offres estimé à près de 500.000 dollars dédiés, dans le cadre de l’accord de coopération entre Rabat et Washington, à la promotion d’une croissance économique inclusive aux villes de Dakhla et Laâyoune notamment.
L’engagement américain intervient en réponse aux problématiques relevées par la Mission américaine au Maroc dans les régions de Lâayoune et Dakhla qui seraient, selon le rapport de cette dernière, dépendantes particulièrement de l’agriculture, de la pêche, du tourisme, de l’extraction du phosphate et des énergies renouvelables.
Selon le rapport de ladite mission, « ces régions risquent de connaître un décalage entre les citoyens et le gouvernement lorsque la principale source de revenus est issue d’une ressource naturelle plutôt que de l’activité des citoyens eux-mêmes ».
L’ambassade du pays de l’Oncle Sam à Rabat a lancé un appel d’offres estimé à près de 500.000 dollars dédiés, à la promotion d’une croissance économique inclusive aux villes de Dakhla et Laâyoune notammentLe projet américain en question, ciblant essentiellement les personnes handicapées, les femmes et les jeunes, aspire à ce que ces bénéficiaires acquièrent des compétences professionnelles, voire générales et une véritable initiation à l’entrepreneuriat.
Il vise, également, à mettre en place des conditions adéquates à même de permettre aux entreprises et aux organisations de la société civile «de s’organiser et d’intéragir avec les autorités locales sur des thématiques et des enjeux importants, qu’il s’agisse de l’allocation des ressources ou de l’égalité des sexes »…
D’autre part, le 9 avril, le responsable en charge de la diplomatie européenne, Josep Bourrell, a déclaré, pour sa part que l’Union européenne devait maintenir ses « bonnes relations » avec le Maroc.
Notant qu’il y a « beaucoup d’instabilité sur la côte méditerranéenne », le diplomate européen a mis en avant qu’il est nécessaire de « préserver les pays qui jouissent encore d’une stabilité politique». A cet égard, en optant pour la préservation de la bonne entente avec le Maroc, il explique que cela se justifie par le fait qu’il (le Maroc) joue non seulement un rôle stratégique en Méditerranée mais aussi vis-à-vis du reste de l’Afrique.
Quant à la France, en plein processus de reprise des rapports particuliers et des liens historiques les rattachant au Royaume, elle ne cesse d’affirmer être résolue à pleinement et directement investir dans le Sahara marocain.
En effet, faisant suite à la visite éclair au Maroc du ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, qui avait instamment déclaré à Rabat que « la France soutenait les efforts d’investissement du Maroc dans le Sahara », le ministre délégué chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et de la Francophonie et des Français de l’étranger, Frank Reister, à l’occasion d’une cérémonie à la CFCM (la Chambre française de commerce et d’industrie au Maroc), a confirmé, pour sa part, que la France désire accompagner la stratégie d’investissement du Maroc dans ses provinces du Sud.
Stéphane Séjourné avait instamment déclaré à Rabat que « la France soutenait les efforts d’investissement du Maroc dans le Sahara »Lors d’un bref point de presse, répondant à une question posée par un journaliste de l’AFP qui cherchait une confirmation du fait que le quai d’Orsay avait autorisé tout dernièrement le financement public de projets privés au Sahara marocain, Frank Reister a rappelé ladite déclaration de son collègue en charge des affaires étrangères en ajoutant, ensuite, que « la France est prête à accompagner ces efforts d’une manière ou d’une autre » et en citant l’exemple de «Proparco» (une institution financière au service du secteur privé et du développement durable) qui pourrait contribuer au financement de la ligne à haute tension entre Dakhla et Casablanca, qui est stratégique pour le Maroc ».
Le quai d’Orsay avait autorisé tout dernièrement le financement public de projets privés au Sahara marocainEt le ministre délégué du Commerce extérieur, de l’Attractivité et de la Francophonie et des Français de l’étranger de conclure que la France est convaincue du fait que la relation bilatérale passe par un accompagnement de la stratégie d’investissement du Maroc partout dans le Royaume.
Il est à noter, dans cette même veine, que vers la fin du mois de mars plusieurs organes de presse marocains s’étaient fait l’écho de cette annonce officielle française et avaient interprété notamment le probable engagement de Proparco comme une reconnaissance plutôt indirecte de la souveraineté marocaine sur l’ensemble des provinces du Sud.
Pour leur part, les milieux d’affaires français au Maroc, où un millier de filiales d’entreprises de l’Hexagone est bien présent, ont, quant à eux, réagi très favorablement. « Nous, dirigeants, sommes très satisfaits de cette annonce », avait déclaré à un média marocain, le directeur d’Engie pour le Royaume chérifien, Loïc Jaegert-Huber.
Quant aux pantins des caporaux qui président à la destinée de ce cher voisin de l’est, relayés par les médias à la botte, ils ne peuvent s’empêcher de vociférer et de s’agiter tel un Don Quichote parti combattre les moulins à vent. Chimère interminable !
Ils sont vraiment à plaindre…
Rachid Meftah