Une réunion qui vient deux jours après l’annonce « officieuse » faisant état du remerciement du sélectionneur national, le Français Roger Lemerre.
Une réunion de grande importance pour les nouveaux membres fédéraux qui doivent décider de l’avenir de l’équipe nationale mal partie dans les éliminatoires jumelées de la CAN et du Mondial 2010.
Après l’annonce officieuse, place à l’officialisation du limogeage du sélectionneur Lemerre dont le passage à la tête des EN, première en particulier, a duré une année. Ce qui relève en quelque sorte du saugrenu, c’est que les membres fédéraux appelés à assister aux travaux de cette réunion se disent qu’ils ignorent tout de l’ordre du jour. Sauf que ce dernier est connu de tous. Il s’agit, comme précité et annoncé dans notre édition d’hier, de la résiliation du contrat liant l’instance fédérale à Roger Lemerre et son staff technique. Et comme la nature a horreur du vide, il sera question lors de cette réunion de la désignation de son successeur ou ses successeurs. Dans un tel contexte où la réaction prend le dessus, il y a lieu de craindre que le changement du staff du Onze national ne se fasse dans la précipitation. Et ce ne sont pas les précédents qui manquent. Verser dans le sens de l’engagement d’un entraîneur national, alors que le football et le sport en général ne connaissent pas de frontière, serait aller vite en besogne, sinon calmer une opinion publique, menée en bateau à maintes reprises. La sélection nationale se mérite et ne doit pas être à la portée du premier venu. L’entraîneur pressenti doit être en mesure de se prévaloir d’une bonne expérience, d’un riche palmarès, d’une formation académique et surtout d’une forte personnalité, tout en étant pédagogue. Le nom de Badou Zaki a été le plus cité. Ces derniers temps avec insistance et depuis le fiasco de la CAN 2006 par intermittence. Mais Zaki, ne faisant pas l’unanimité au sein de son club employeur, a fini par signer un nouveau contrat d’un an avec le Wydad après moult tergiversations.
On ne peut que souhaiter bonne chance au couple WAC-Zaki qui rempile. De là à oser avancer que Zaki pourrait être l’entraîneur et du Wydad et de l’équipe nationale, c’est taxer le pays d’une indigence déconcertante et les responsables d’un manque d’imagination et d’une étroitesse d’esprit. Affligeant !