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Un avion de Yemenia Airways transportant 277 voyageurs est parti vers 20H00 (17H00 GMT), a indiqué un responsable à l'AFP, sept ans après le blocus de l'aéroport international de Sanaa par la coalition militaire dirigée par l'Arabie Saoudite qui combat les rebelles houthis soutenus par l'Iran.
Cette coalition contrôle tout l'espace aérien et maritime du Yémen, y compris les zones tenues par les rebelles.
"J'espère que le blocus prendra fin et que l'aéroport restera ouvert. Nous sommes très heureux et soulagés, et je ne peux pas décrire ce sentiment", a déclaré Mohammad Askar, l'un des pèlerins yéménites.
Ce vol à destination de Jeddah est le premier depuis la fermeture de l'aéroport de Sanaa par la coalition militaire en août 2016, plus d'un an après le début de la campagne militaire menée par l'Arabie Saoudite pour déloger les Houthis.
Deux autres vols sont prévus lundi et mardi, selon des responsables. Le ministre des Travaux publics des Houthis, Ghaleb Mutlaq, a estimé qu'environ 200 vols seraient nécessaires pour les 24.000 personnes qui souhaitent faire le pèlerinage, selon lui.
"Nous considérons ce qui se passe aujourd'hui comme un bon geste, afin que les aéroports, en particulier celui de Sanaa, soient ouverts aux voyageurs yéménites", a déclaré aux journalistes un autre ministre des Houthis, Najeeb Al-Aji.
L'un des cinq piliers de l'islam, le hajj qui aura lieu cette année fin juin, consiste en une série de rites devant être accomplis sur cinq jours, à La Mecque et dans la région avoisinante, par tout musulman qui en a les moyens, au moins une fois dans sa vie.
Des centaines de milliers de personnes sont mortes dans les combats ou de causes indirectes telles que le manque de nourriture ou d'eau dans ce que les Nations unies appellent l'une des plus grandes crises humanitaires au monde.
Mais malgré les bombardements de la coalition et les combats au sol, les Houthis, qui ont pris le contrôle de Sanaa en 2014 chassant le gouvernement internationalement reconnu, règnent sur de vastes pans du pays.
Les combats ont largement cessé depuis la négociation d'une trêve par l'ONU il y a un an, même si celle-ci a officiellement pris fin en octobre.
Ces derniers mois, des initiatives diplomatiques ont suscité des espoirs de paix au Yémen, le plus pauvre de la péninsule arabique, notamment après la réconciliation entre l'Iran et l'Arabie Saoudite, mettant fin à sept ans de rivalité au Moyen-Orient.
Depuis le dégel amorcé en mars, Riyad a renoué avec la Syrie, alliée de Téhéran, et a intensifié ses efforts de paix au Yémen.
En avril, une délégation saoudienne s'était rendue à Sanaa pour des pourparlers visant à relancer la trêve et à jeter les bases d'un cessez-le-feu plus durable.
Près de 900 prisonniers des deux camps avaient par ailleurs été libérés en avril dans le cadre d'un accord conclu entre les belligérants en Suisse.