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Une valeur d’autant plus précieuse, d’autant plus noble que la Confédération démocratique du travail et la Fédération démocratique du travail ont décidé de conjuguer leurs efforts pour une marche commune qui, au vu d’un contexte, comme l’a rappelé le communiqué de presse mis à la disposition des médias et présenté par Noubir Amaoui, le secrétaire général de la CDT, qui se caractérise par un flou des plus inquiétants. Il n’y a qu’à se référer au programme présenté par le chef de gouvernement au Parlement et la qualité des réponses dont il a gratifié les représentants de la Nation. «Ce gouvernement, entonnent la CDT et la FDT dans ledit communiqué, n’a ni projet de réforme, ni volonté, ni programme».
Il y a urgence donc, surtout que l’actuel gouvernement fait dans la prise de décisions unilatérales, se moquant éperdument d’un droit sacré depuis toujours et consacré, par ailleurs, par la Constitution, celui du dialogue conscient et responsable. Pire, le même cabinet s’achemine, comme par on ne sait quel devoir, à moins que ce ne soit de gaieté de cœur, vers le sabordage des libertés syndicales, droit de grève en tête, et des libertés publiques.
Faut-il le répéter, le crier haut et fort? La dignité passe avant tout. Aussi, par les temps maussades qui courent, l’organisation de la marche du 27 mai, et une participation en masse se justifient-elles amplement.
Mohamed BENARBIA
Une marche CDT-FDT pour mettre le cabinet Benkirane devant ses responsabilités : Un gouvernement qui ne dispose ni de projet de réforme, ni de volonté, ni de programme
«Le gouvernement persiste dans sa politique d’ignorer le cahier revendicatif de la classe ouvrière et a vidé le dialogue social de sa substance de manière indigne de l’image du Maroc».
«Au cœur de la mondialisation et des mutations universelles surviennent les grands changements que connaît le monde du travail qui exigent l’adoption des négociations collectives conformément aux législations internationales et au Code du travail».
«A travers les déclarations de ses ministres, le gouvernement persiste dans la prise de décisions unilatérales au détriment des organisations syndicales».
«La classe ouvrière se trouve devant une nouvelle situation marquée par une forte régression des droits et devant un gouvernement qui continue de bafouer les libertés syndicales et publiques et qui n’hésite pas à réprimer les manifestations et les protestations pacifiques ainsi que les sit-in et les grèves».
«Au lieu de résoudre les problèmes sociaux et le déficit social et faire face au manque criant des ressources humaines dans le service public notamment la santé et l’enseignement, le gouvernement accorde la priorité à la promulgation d’une loi organique régissant respectivement le droit à la grève et les syndicats, ce qui exprime une indigence intellectuelle et politique».
«C’est un gouvernement qui, par ses procédés, nous a replongés dans cette piètre conception de l’approche sécuritaire qui a prévalu au Maroc durant des décennies».
Ce sont là des passages relevés dans le communiqué de presse commun signé FDT et CDT et qui auront, particulièrement, marqué les esprits.
Pour le secrétaire général de la CDT, Noubir Amaoui, la marche nationale commune est amplement justifiée et a été décidée pour attirer l’attention du gouvernement sur la gravité de la situation et pour préserver la dignité de la classe ouvrière et du mouvement syndical marocain qui avait milité pour l’indépendance du Maroc et continuera de le faire pour un Maroc démocratique et moderniste. Pour lui, il s’agit d’une décision commune qui n’a aucun objectif électoraliste mais s’inscrit dans un programme de lutte afin d’amener le gouvernement à revoir sa politique.
Pour ce qui est du timing de la marche, le secrétaire général de la FDT, Abderrahmane Azzouzi, a indiqué que les 2 centrales n’ont pas fait preuve de précipitation, mais qu’elles ont pris une décision mûrement réfléchie et conforme aux nécessités qu’impose la conjoncture, ceci d’autant plus que le champ syndical est marqué par une régression sans précédent des libertés syndicales.
Cette marche est une épreuve et un procès pour le gouvernement qui paraît désorienté et détaché de la réalité des Marocains. C’est un moment historique qui pourrait décider de l’avenir du Maroc et des actions futures de protestation de nos 2 centrales, a fait savoir Noubir Amaoui.
Il est à rappeler que des dirigeants de partis progressistes ont assisté à cette conférence. Nous citerons notamment l’USFP, le Parti du Congrès ittihadi, le PSU, l’Avant-garde, Annahje Addimocrati, ainsi que des représentants d’associations des droits de l’Homme, d’anciens résistants et des membres de l’Armée de libération.
Par ailleurs, les 2 centrales organisatrices de la marche de la dignité ont été assurées du soutien du Mouvement du 20 février, de celui du SNESUP, ainsi que de celui d’une mouvance de l’UMT.
Larbi Bouhamida