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« Construire une sécurité durable au Maghreb implique de répondre à l’ensemble des facteurs de déstabilisation de la région », explique Antonin Tisseron, chercheur associé à l’Institut Thomas More et l’un des auteurs de ce rapport dans un entretien accordé à Libération. Le développement économique, soutient cet expert, est aussi nécessaire pour désamorcer les tensions sociales. Or à cet égard, force est de constater que les échanges intra-régionaux ne représentent pas plus de 1,5% du commerce extérieur des pays de la zone.
Pour A. Tisseron, la vulnérabilité de la région a été rappelée par la crise économique et financière de 2008. « Et l’une des leçons de cette crise est, selon le FMI, la trop grande dépendance du Maghreb à l’égard de l’Europe et la nécessité de développer le marché intérieur. En cela, un marché régional est une voie à explorer sérieusement pour contribuer à créer de la sécurité dans la durée au Maghreb » soutient ce chercheur.
Les chercheurs et experts qui ont contribué à l’élaboration de ce rapport, publié sous le titre « Pour une sécurité durable au Maghreb : une chance pour la région, un engagement pour l’Union européenne » sont formels. L’Europe des 27 a un rôle important, aux côtés des pays de la zone, à jouer dans la construction d’une sécurité durable au Maghreb. Sa proximité géographique, les liens économiques qui l’unissent à la région et son expertise en matière d’intégration régionale plaident en faveur d’une implication plus forte. « On ne peut qu’appeler de nos vœux un engagement plus important en faveur d’une intégration régionale aujourd’hui malheureusement bloquée, pour donner naissance à cet autre Maghreb tant attendu depuis la création de l’UMA en 1989. La résolution du conflit du Sahara occidental doit tout particulièrement être une priorité de l’Union européenne, qui peut s’appuyer sur la solution proposée par le Maroc en 2007, proposition la plus réaliste à ce jour », conclut Antonin Tisseron.
Lire l’entretien avec A. Tisseron en "Entretien"