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«Bon nombre d’articles de la nouvelle Constitution impliquent fortement la société civile», a indiqué Ali Sadki de Transparency Maroc. Que ce soit à travers les articles 13, 15, 136 voire 139, les acteurs sociaux sont appelés à être associés à l’élaboration, la mise en œuvre voire l’évaluation des politiques publiques. Le même esprit imprègne les dispositions de la Charte communale. «Certes les dispositions législatives sont bien là, mais est-ce suffisant? Ne sont-elles pas condamnées à rester lettre morte?», s’est-il interrogé. Les risques sont considérables en l’absence de lois organiques à même de fixer les modalités d’application des dispositions de la Constitution. «Il va sans dire qu’il s’agit là d’une réelle absence de volonté politique. Sinon comment expliquer ces atermoiements dans la promulgation de ces lois qui durent depuis presque deux ans déjà?», a-t-il encore précisé. Pire encore, les dispositions de la Loi suprême ont été tout bonnement bafouées.
En effet, comme l’a expliqué M. Sadki, la société civile a été ignorée lors de l’élaboration de certains projets de lois comme celui relatif au droit d’accès à l’information. Une exclusion jugée incompréhensible voire inacceptable. Par ailleurs, faisant référence à l’article 14 de la Charte communale, l’intervenant a mis en garde contre le fait d’utiliser les associations à des fins électorales pour s’assurer confortablement un certain nombre de voix. Le chemin vers la corruption est tout tracé.
Quid de la participation des jeunes? Pour Ismail Hamraoui du Forum des jeunes marocains, lors des derniers événements qu’a connus la région, en l’occurrence le Printemps arabe, la jeunesse marocaine a fait montre d’une grande maturité, fruit d’un long passé de militantisme. Le besoin de reconnaissance s’est fait ressentir à travers l’élaboration de politiques à même d’instaurer un équilibre social tenant compte de leurs besoins. Et pour cause, les jeunes âgés de 15 à 34 ans représentent 37% de la population, soit 11,7 millions. Un tiers de la population qui pourrait constituer une véritable force pour l’avenir du pays. Mais cette jeunesse connaît un mal de vivre à cause de tous les problèmes dont elle souffre. Ce qui explique le manque de confiance que les jeunes nourrissent à l’égard des institutions publiques qui n’ont pas su répondre à leurs attentes. Ils les tiennent pour responsables de tous les maux dont ils souffrent. D’où la crise de confiance. Un constat rapporté par bon nombre d’études et de rapports. Le dernier en date est celui du Haut commissariat au plan dont les conclusions sont très parlantes. En effet, elles relèvent que seul 1% des jeunes participe à la politique. Pourtant, les choses semblent être sur la bonne voie. Pour la première fois, les droits des jeunes ont été constitutionnalisés. Mieux encore, le programme du gouvernement a consacré une large part à la problématique des jeunes. Néanmoins, ce rejet de leur part s’explique, d’après M. Hamraoui, par l’absence de démocratie au sein des partis politiques et de programmes dédiés aux jeunes. Ils pointent également du doigt la balkanisation des partis. Il faut reconnaître également que l’exercice de la politique est encore lié à un passé sombre ; celui des années de plomb. Les interventions se sont poursuivies et des recommandations ont été faites afin de renforcer la participation de la société civile et des jeunes dans les politiques publiques.