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Les Etats-Unis ont appelé ce week-end leurs ressortissants à se montrer vigilants en cas de voyage en Europe en raison d'une menace terroriste élevée sur le continent.
Ce type de message s'adresse tout autant aux activistes, qui savent ainsi être surveillés.
Mais ses conséquences peuvent se faire sentir dans les deux camps et leur diffusion de tels messages fait l'objet d'une longue réflexion.
"L'impact sur le travail du contre-terrorisme est important quand l'ennemi réalise que vous lisez dans son jeu", explique un responsable américain sous le sceau de l'anonymat.
Les suspects peuvent ainsi cesser de communiquer, se cacher ou traquer les espions. Porter à la connaissance du grand public une potentielle menace peut aussi ajouter de la confusion et entraîner un afflux de renseignements douteux, de désinformation et de fausses alertes dans les services de renseignement occidentaux.
A contrario, les spécialistes estiment que les activistes peuvent être tentés de faire profil bas et de remettre leurs projets d'attentats à plus tard. Ces considérations alimentent la réflexion du département d'Etat lorsqu'il envisage de lancer une mise en garde, et rendent la prise de décision plus complexe.
La mise en garde du week-end trouve son origine dans des informations sur des projets d'attentat en Europe derrière lesquels se trouveraient des islamistes basés dans les zones tribales du Pakistan, dont plusieurs dirigeants d'Al Qaïda, selon des responsables américains.
Le message lui-même s'est avéré vague, évoquant l'ensemble de l'Europe et appelant pour l'essentiel à la prudence. Les cibles citées sont les réseaux de transports et les sites touristiques.
Mais ni Washington, ni la Grande-Bretagne qui a elle aussi lancé une mise en garde, n'ont appelé leurs ressortissants à ne pas se rendre en Europe.
"Comme le suggère la nature de l'alerte, on ne connaît ni le moment précis ni la cible de potentielles opérations terroristes", a dit une autre source autorisée américaine.
Pour Paul Pillar, ancien agent de la CIA spécialiste de la lutte antiterroriste, la nature du message invite à penser qu'il n'aura pas de conséquences réelles sur le renseignement.
"Lorsque ce qui est rendu public est aussi général et peu spécifique, comme c'est le cas avec cette mise en garde à propos de l'Europe, il est difficile d'imaginer que des sources ou méthodes soient mises en danger", a-t-il dit.