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"Il est urgent qu'une politique de prévention du diabète et des maladies non transmissibles à grande échelle soit mise en place parallèlement au rôle central des structures professionnels de santé dans la prise en charge de la maladie et de ses complications", a souligné Pr Belkhadir dans un entretien à la MAP.
Il a fait savoir que cette politique nationale de prévention du diabète engendra nombre de défis, notamment la nécessité de mieux comprendre les facteurs liés à la société et à l'environnement qui régissent ce que l'on a qualifié d'"épidémie du 21ème siècle". Pour ce faire, il faudra évaluer scientifiquement les choix de mode de vie et les changements dans l'environnement qui ne dépendent pas des personnes sur le plan individuel, a-t-il expliqué, mettant l'accent sur la nécessité de sensibiliser davantage l'opinion à la prévention du diabète de type 2, la lutte contre l'obésité et à la responsabilité des personnes et des familles quant à leur choix de mode de vie.
M. Belkhadir a recommandé à cet effet la mise au point de stratégies permettant de venir à bout des changements négatifs apportés à l'environnement et qui sous-tendent la pandémie. "Ces stratégies exigeront des actions de l'ensemble du gouvernement et non seulement des structures et agences responsables des soins de santé", a-t-il dit.
Pour cet ancien directeur de l'hôpital Ibn Sina de Rabat, la gravité de la situation, avec cette épidémie galopante et dévastatrice, la morbi-mortalité de la maladie et le coût élevé du traitement et tout particulièrement des complications expliquent "l'importance et la nécessité de l'engagement des politiques au plus haut niveau pour mettre en œuvre des stratégies intégrées de prévention, de dépistage précoce et d'amélioration de la qualité des soins du diabète et des maladies de la nutrition".
Il a en outre souligné le rôle de l'industrie alimentaire, éminemment présent qui doit contribuer à l'amélioration du mode de vie et la lutte contre l'obésité, plaidant, dans ce sens, pour le renforcement du partenariat public-privé pour combattre efficacement ce fléau médico-social et mondial. Face à l'épidémie galopante du diabète, le Maroc est appelé à s'impliquer fortement dans les efforts de lutte à l'échelle planétaire notamment après le sommet de l'ONU sur le diabète et les maladies non transmissibles tenu en septembre 2011 à New York, a-t-il soutenu.
Considéré aujourd'hui, chiffres à l'appui, comme épidémie mondiale, le diabète représente au Maroc mais également dans le monde entier, la première cause de mortalité par insuffisance rénale et de morbidité et mortalité par maladie cardiovasculaire, associé à d’autres facteurs de risques. La maladie du diabète constitue aussi la première cause de cécité et d'amputation des membres inférieurs.