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A l’USFP, les caciques du parti n’ont pas non plus échappé à la fièvre des alliances pré-électorales. Habib El Malki, membre de l’instance dirigeante de l’Union socialiste des forces populaires, nuance néanmoins le propos. La question des alliances, explique-t-il, se pose différemment à l’occasion des élections locales. « Il n’y a pas de déterminisme national centralisé. La proximité, la capacité à satisfaire les besoins quotidiens des citoyens doivent être l’un des fondamentaux de la recherche d’alliances utiles et propres », soutient celui qui est député de Bejaad. Autrement dit, pour les Ittihadis, il ne saurait y avoir de pratique dogmatique en la matière. « Le diable existe là où les citoyens n’ont pas de vis-à-vis. Dans le même temps, toute démarche dans le sens des alliances ne doit pas remettre en cause ni les fondamentaux ni l’identité de l’USFP », fait valoir H. El Malki. Question qui est sur toutes les lèvres observatrices: jusqu’où les Usfpéistes sont-ils prêts à aller dans leurs alliances ? Sont-ils disposés par exemple à faire alliance avec les islamistes du PJD ou encre le Parti Authenticité et Modernité de Fouad Ali Himma ? Une chose est sûre, répond tout en finesse notre interlocuteur, l’USFP ne fera pas d’alliance avec tous ceux qui ne sont pas porteurs de projet, ni avec les marchands de voix et encore moins avec ceux qui dépravent le processus électoral.
Des alliances
sur le terrain
et pas de vision à gauche
On le sait, cette consultation est locale et ne favorise pas par conséquent les stratégies d’alliance à l’échelle nationale. A l’Istiqlal, les accords pré-électoraux vont se faire au niveau local. « Les sections disposent d’une marge de manœuvre dans ce sens et vont pouvoir décider des alliances sur le terrain. Il ne faut pas perdre de vue que les alliances pour ces élections de juin prochain ne se conçoivent pas de la même manière que pour les législatives. Il n’y a pas de majorité à constituer dans la perspective de la constitution d’un gouvernement. En fait, il n’y a pas de décision définitive prise au préalable », explique l’Istiqlalien Abdallah Bekkali. Et ce membre du comité exécutif du plus vieux parti marocain de s’empresser de préciser que les alliances de l’Istiqlal se dessinent d’abord dans le cercle de la Koutla puis celui de la majorité.
Rahal Zakraoui en est le premier convaincu : en l’absence d’une union des partis, telle que prévue par la loi, il est difficile d’aller aux élections avec une liste commune. « Tout ce qu’il y aura, ce sont des concertations pour la constitution de bureaux ou l’élection d’un président d’un conseil. Nous espérons également l’adoption d’une charte d’honneur pour que soit respectée l’éthique électorale », soupire ce dirigeant du PPS qui n’en finit pas de fustiger l’absence d’une gauche aux rangs unis. Une alliance de 5 partis de gauche n’a pas résisté à l’usure du temps… partisan malgré l’ébauche d’un document commun portant sur la vision de la société telle que vue à gauche de l’échiquier politique. Quant à la Koutla, elle ne s’est plus réunie depuis avant les élections législatives de septembre 2007, se contentant de réunions bilatérales et sporadiques.
« L’USFP, non plus, ne fait rien pour accélérer la démarche pour une union de la gauche », souligne, avec une pointe de regret, R. Zakraoui. Faux, rétorque l’Usfpéiste Habib El Malki. « L’USFP a toujours été partie prenante dans les initiatives en direction de la gauche que ce soit au niveau de la concertation ou de la coordination. Mais en même temps, il ne faut pas accélérer pour accélérer au risque de retarder le projet de l’union de la gauche. Il s’agit là d’un projet historique très important qui ne doit pas souffrir de sautes d’humeur ou de précipitation».