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"Nous devons assurer une assistance militaire fiable, prévisible et à long terme pour l'Ukraine", a déclaré M. Stoltenberg peu avant une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Alliance. Ces derniers devraient discuter d'une proposition de création d'un fonds de 100 milliards d'euros sur cinq ans pour aider Kiev.
Interrogé sur cette proposition, M. Stoltenberg s'est refusé à donner des détails sur cette "assistance financière", expliquant que les discussions allaient débuter cette semaine en vue de trouver un "consensus" parmi les 32 pays de l'Otan avant leur sommet en juillet à Washington.
"Moscou doit comprendre qu'ils (les Russes) ne peuvent pas atteindre leurs objectifs sur le champ de bataille et attendre qu'on (l'Otan) se lasse" et renonce à aider l'Ukraine, a expliqué M. Stoltenberg, soulignant à plusieurs reprises les besoins "urgents" de Kiev en munitions et armements.
L'Ukraine réclame de ses alliés davantage d'aide militaire face à la Russie désormais à l'offensive sur le terrain.
Les forces russes ont également intensifié leurs attaques sur les infrastructures ukrainiennes, notamment énergétiques, rendant encore plus indispensable la fourniture, selon Kiev, de systèmes de défense anti-aérienne.
Le secrétaire général de l'Otan s'est montré inquiet de la situation sur le champ de bataille, expliquant que les forces russes étaient prêtes à des pertes considérables pour des gains territoriaux minimes, avec "très peu de respect pour la vie humaine".
"C'est pourquoi la situation sur le front est si difficile", a-t-il martelé, soulignant la nécessité pour les Alliés "d'en faire plus", et en premier lieu en répondant aux "besoins urgents" en matière de défense anti-aérienne et d'artillerie.
Les forces ukrainiennes doivent rationner les obus d'artillerie qu'ils tirent face aux forces russes, faute d'en recevoir suffisamment, a encore expliqué M. Stoltenberg. Selon certains experts, le rapport est d'un obus tiré côté ukrainien contre cinq côté russe.
Il a également déploré le blocage d'une aide américaine de plus de 60 milliards de dollars au Congrès en raison du veto d'élus républicains favorables à l'ancien président américain Donald Trump.
"Tout retard a des conséquences sur le champ de bataille", a-t-il insisté, jugeant essentiel de transformer les annonces à court terme en "engagements à long terme, sur plusieurs années".
Un engagement plus important de l'Otan aux côtés de l'Ukraine se heurte toutefois à l'opposition de la Hongrie, pays membre de l'Alliance atlantique resté le plus proche de Moscou depuis l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février 2022.
Le chef de la diplomatie hongroise Peter Szijjarto a réaffirmé mercredi cette opposition: "La Hongrie ne soutiendra aucune proposition de l'Otan qui pourrait rapprocher l'Alliance de la guerre ou la faire passer d'une coalition défensive à une coalition offensive", a-t-il affirmé sur X.
Selon un diplomate de l'Otan, M. Stoltenberg a tenté en vain mardi de contacter le Premier ministre hongrois Viktor Orban pour tenter de le convaincre.