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« Tous les Istiqlaliens poursuivront leur mobilisation pour soutenir la décision de retrait du gouvernement, prise par le parlement du Parti, et ce, partant de la responsabilité nationale, de la véritable conscience des défis à relever et de l'intérêt suprême de la nation dans le cadre de la stabilité, de la préservation des acquis et de la protection des droits des générations futures", indique un communiqué publié à l'issue de la réunion hebdomadaire. Et la même source d’ajouter que le mémorandum qui sera soumis à S.M le Roi et dans lequel le parti explicite les raisons de son retrait, a été finalisé.
Contacté par «Libé», Adil Benhamza, porte-parole du Comité exécutif du Parti de l’Istiqlal, a refusé, pour des raisons éthiques, de révéler les grandes lignes de ce mémorandum. Toutefois, il a tenu à préciser que la décision du retrait du gouvernement est irréversible, ajoutant que « les ministres du parti ne gèrent que les affaires courantes ».
Concernant l’issue de cette crise politique qui secoue le gouvernement, Adil Benhamza estime que s’il y a un changement de la majorité gouvernementale, il ne s’agira pas d’un simple remaniement ministériel, ou d’une nouvelle majorité dans laquelle un parti de l’opposition (ou plus) remplace le PI au cas où ce dernier quitterait le gouvernement Benkirane, mais plutôt «de la constitution d’un nouvel Exécutif, ce qui exige constitutionnellement parlant que le chef du gouvernement présente son programme devant le Parlement pour obtenir la confiance de la Chambre des représentants.
Adil Benhamza se réfère ainsi à l’article 88 de la Constitution qui dispose: «Après la désignation des membres du gouvernement par le Roi, le chef du gouvernement présente et expose devant les deux Chambres du Parlement réunies, le programme qu’il compte appliquer. Ce programme doit dégager les lignes directrices de la politique que le gouvernement se propose de mener dans les différents secteurs d’activités et notamment dans les domaines intéressant la politique économique, sociale, environnementale, culturelle et extérieure ». Ce programme fait l’objet d’un débat devant chacune des deux Chambres du Parlement. Mais il est voté uniquement par les membres de la première Chambre ».
Pourtant, la déclaration du dirigeant PI laisse entendre que les portes du dialogue entre son parti et le PJD ne sont pas closes, et il n’a pas exclu la possibilité de participer à une nouvelle coalition gouvernementale sous la direction du PJD. « Il se peut que notre parti participe à un gouvernement présidé par le PJD, explique Adil Benhamza, si les raisons qui nous ont poussés à en sortir n’existent plus. Que les choses soient claires, nous n’avons aucun problème avec le PJD ni à ce qu’il préside le gouvernement, car nous respectons les dispositions de la Constitution qui stipule que le chef du gouvernement est choisi parmi le parti majoritaire, mais nous nous opposons à ce qu’il agisse en tant que chef d’un parti majoritaire et non de l’Exécutif».
Par ailleurs, la marge de manœuvre du chef du gouvernement et de son parti, le PJD, se réduit suite à la position ferme du PAM qui a nié catégoriquement l’existence de tractations dans les coulisses en vue de suppléer au PI. Et certains dirigeants du PAM évoquent la différence de référentiel entre leur parti et le PJD pour refuser toute alliance avec le parti islamiste.