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Ce chiffre représente une hausse de 25% par rapport à la même période de 2018, a-t-il précisé dans une interview au journal espagnol El Pais, publiée lundi.
«Notre contrôle des frontières a contribué à atténuer la pression migratoire, mais nous devons continuer à œuvrer pour renforcer ce dispositif», a affirmé le responsable marocain au quotidien ibérique, en marge de sa participation la semaine dernière à Madrid à la Réunion thématique sur «la coopération entre les pays d'origine, de transit et de destination dans le domaine de la gestion des frontières», co-présidée par le Maroc et l'Espagne.
«Il est vrai que du côté espagnol on sent que la pression migratoire a baissé, mais de notre côté, elle ne cesse d'augmenter», a insisté Khalid Zerouali.
Le média espagnol souligne à cet égard que le Maroc a «acquis un nouveau protagonisme» qui le «place désormais au cœur des négociations en Europe», notant que l'Union européenne (UE) est appelée à soutenir davantage le Royaume pour une plus grande collaboration entre les deux parties.
«Le Maroc assume pleinement ses responsabilités dans ses eaux territoriales. Le débat devrait porter sur la lutte contre les trafiquants, car ce sont eux qui mettent en danger la vie des immigrés», a fait observer Khalid Zerouali, notant que «le Maroc est sous pression» et la «pression exercée par les forces de sécurité dans le nord ouvre de nouveaux fronts dans le sud» du Royaume.
«Les réseaux sont devenus sophistiqués. Maintenant, les candidats à l'immigration clandestine essaient de partir depuis le sud de Casablanca. Il y a également des tentatives de gagner les îles Canaries» depuis les côtes situées entre Agadir et Dahkla, a précisé le responsable marocain.
10.475 immigrés ont gagné les côtes espagnoles à fin juin dernier, en baisse de 27,4% par rapport à la même période de 2018, selon les chiffres du ministère espagnol de l'Intérieur.