Plainte contre le Polisario pour détournement des aides humanitaires

Le syndicat espagnol Manos Limpias verse de nouvelles preuves au dossier


Mercredi 16 Mars 2016

Le Syndicat espagnol des fonctionnaires Manos Limpias vient de déposer, auprès du Parquet anti-corruption, un nouveau complément de la plainte portée en mai 2015 contre des ONG espagnoles et le Polisario pour détournement des aides humanitaires.
Le complément de la plainte consiste en un rapport détaillé des aides humanitaires directes accordées de 2008 à 2015 par des administrations publiques relevant de la région autonome du Pays Basque (Nord de l'Espagne) au Polisario et dont la valeur est estimé à 3,3 millions d'euros.
Le rapport, dont se fait l'écho lundi l'agence Europa-Press, relève que 90 % de ces aides étaient gérées par une seule entité, à savoir l'Association des amis de la pseudo-Rasd «Euskadi Saada».
Un complément de plainte déposé en janvier dernier établit l'existence d'«indices irréfutables de l'utilisation des revenus tirés de la vente des aides détournées à des fins terroristes, de déstabilisation contre des pays tiers et d'acquisition d'armes au profit du Polisario et de l'Algérie''.
Manos Limpias avait porté plainte en mai dernier contre le président de la Coordination espagnole des associations solidaires du Sahara (CEAS-Sahara), Jose Taboada, ainsi que des dirigeants de la pseudo-Rasd qu'elle accuse d'être à l'origine d'une fraude de 20 millions d'euros et de détournements massifs des aides destinées aux populations de Tindouf.
Cette fraude porte sur «la manipulation des données relatives au nombre des bénéficiaires de l'aide dans les camps, le détournement de fonds et la vente de produits alimentaires dans des pays voisins».
Le syndicat, qui se base sur le rapport publié par l'OLAF à ce sujet, livre au parquet une liste nominative des individus impliqués dans cette fraude organisée, notamment des membres du Polisario.
Le rapport de l'office avait conclu que l'Algérie et le Polisario procèdent depuis des années au détournement d'une grande partie de l'aide humanitaire internationale destinée aux populations séquestrées dans les camps de Tindouf.
Les marchandises détournées, dont des denrées alimentaires et des médicaments notamment ceux fournis par le Comité international de la Croix-Rouge, sont vendues en Algérie, en Mauritanie et au Mali, relève le document.


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