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Lors d'un atelier ayant pour thème "Que faire face à la persistance du mariage d'enfants au Maroc?", le Conseil a souligné l'importance de l'adoption d'une stratégie globale visant à abolir cette pratique et à impulser le développement socioéconomique.
D'après lui, cette stratégie repose sur trois axes majeurs, à savoir l'amélioration du cadre juridique et du système judiciaire en harmonisant les dispositions du Code de la famille avec la Constitution et les conventions internationales par l'abrogation des articles 20, 21 et 22 ayant trait aux mariages des enfants, et en développant la médiation familiale.
Selon le président du CESE, Ahmed Reda Chami, il s'agit d'un atelier de restitution d'un rapport qui concerne le mariage des enfants qui ont moins de 18 ans, particulièrement les jeunes filles, "un sujet très important en matière économique, sociale et environnementale".
"Cette pratique est toujours répandue au Maroc malgré l'adoption du Code de la famille, puisque 85% des demandes de mariage se sont soldées par leur autorisation entre 2011 et 2018", a-t-il indiqué dans une déclaration à la presse, appelant dans ce sens à une révision du Code de la famille.
Pour sa part, Chouaib Jaouad, membre de la commission des affaires sociales et de la solidarité du CESE, a indiqué qu'il est prévu dans le cadre des ODD que le Royaume s'engage à éliminer le phénomène du mariage des mineurs d'ici 2030 en agissant sur le plan législatif et sur les politiques publiques.
Il a appelé, dans une déclaration à la presse, le gouvernement et le Parlement à accorder une attention particulière à cette question sur le moyen et le long termes.
L’avis y afférent adopté à l'unanimité lors de la centième session ordinaire du CESE, analyse les raisons et les effets de la persistance de cette pratique, avant de proposer des actions opérationnelles en vue de l'éradiquer. Son élaboration a nécessité une revue des textes juridiques en vigueur, l'organisation de plusieurs auditions avec les acteurs concernés ainsi que des débats entre les différentes composantes du Conseil.
Zahra Ouardi, membre du bureau national de l’Union de l’action féminine (UAF), a pour sa part, tiré la sonnette d’alarme contre la persistance du mariage des mineurs au Maroc, affirmant que cela a un coût fort lourd pour l'enfant, la famille et la société.
Selon elle, les chiffres officiels concernant le mariage des mineures sont fort alarmants, car environ 80 % des demandes de mariage des enfants présentées aux juges sont acceptées, alors que pour les 16 % des demandes rejetées, l’on recourt au mariage par la fatiha.
« La loi ne s’applique pas comme il faut au Maroc. La loi stipule que la capacité matrimoniale est fixée à 18 ans et que le mariage en dessous de l’âge légal est une exception soumise à des conditions drastiques. Mais dans la plupart des cas, on ne respecte pas ces conditions », a-t-elle précisé dans une déclaration à Libé. Pour cette raison, elle a appelé à la révision du Code de la famille et à l’annulation de cette exception qui est pratiquement devenue la règle.
Tolérance zéro contre la violence à l’égard des femmes et des filles
Cette campagne, que l’UAF coordonne sur le territoire national, sera lancée simultanément au Maroc, en Algérie, en Tunisie, en Egypte, au Liban, en Jordanie et en Palestine.
Il convient de préciser que cette activité subventionnée par l’Union européenne se déroulera à l’hôtel Farah à Casablanca à partir de 15 heures.