-
Législatives françaises. Un "front républicain" se met en ordre de bataille contre le RN
-
Bombardements israéliens dans la bande de Gaza
-
Au moins 18 morts après plusieurs attentats-suicides au Nigeria
-
Pyongyang condamne les exercices USA-Japon-Corée du Sud et voit en ces pays un "Otan asiatique"
-
La Russie revendique la prise de deux nouveaux villages dans l'est de l'Ukraine
Le président du Parti de la liberté (PVV), qui fait l'objet de menaces de mort et vit sous surveillance policière permanente, est notamment poursuivi pour avoir comparé l'Islam au nazisme et le Coran à "Mein Kampf" d'Adolf Hitler dans une tribune publiée dans la presse.
"J'ai dit ce que j'ai dit et je n'en retirerai pas un seul mot", a-t-il dit à l'audience, avant d'annoncer qu'il invoquerait par la suite son droit au silence.
"Le fait que nous continuions à vous poser des questions ne relève pas du harcèlement, lui a alors dit le juge.
- Le fait que je garde le silence ne relève pas du harcèlement, mais je ne dirai rien", a répliqué Wilders.
Le procès du chef de file du parti islamophobe intervient à une période cruciale pour les Pays-Bas, au moment où pourrait se mettre en place le nouveau gouvernement formé par les libéraux du VVD et les chrétiens démocrates de la CDA avec l'appoint parlementaire des élus du parti de Geert Wilders.
Au parlement, libéraux et chrétiens démocrates disposent seulement de 52 des 150 sièges. Avec l'appoint du parti de Wilders, le gouvernement aurait très exactement les 76 sièges de la majorité absolue.
Réunis en congrès, les chrétiens démocrates ont entériné l'accord de gouvernement avec les libéraux. Mais ils restent divisés sur l'opportunité de compter sur le soutien de Wilders. Leur décision définitive devrait être connue aujourd’hui.
Geert Wilders n'a pas manqué de relever la coïncidence des calendriers judiciaire et politique, évoquant ces "journées étranges" où il a dû préparer son procès tout en discutant avec les responsables politiques du Parti libéral et des chrétiens démocrates.
Avant d'opter pour une tactique de silence à l'audience, il a affirmé: "Mon procès est aussi celui de la liberté d'expression d'au moins 1,5 million de personnes", référence aux suffrages qui se sont portés sur sa liste lors des élections du 9 juin.
Le verdict est attendu le 4 novembre. S'il est déclaré coupable, Geert Wilders est passible d'une peine maximale d'un an de prison.
Alors qu'une importante manifestation de soutien s'était déroulée en janvier devant le palais de justice à l'occasion d'une audience préliminaire, lundi, ils n'étaient que quelques-uns, adversaires de Wilders, à s'être rassemblés pour l'ouverture du procès sous haute surveillance policière.
"Wilders divise, il sème la haine, il suscite des conflits entre les gens. Certains ne peuvent pas l'accepter. D'autres le font", a dit Mohammed Rabbae, du Conseil national des Marocains. Derrière lui, une banderole assure qu'un gouvernement soutenu par Wilders rimerait avec "discorde et polarisation".
Dans "Fitna", un film qu'il a réalisé en 2008, Geert Wilders accuse le Coran d'inciter à la violence et monte en parallèle images d'attentats et sourates du livre sacré des musulmans.
"On n'a jamais vu un parlementaire aussi éminent devoir répondre devant une cour pénale de commentaires incitant à la haine", a déclaré Gerard Spong, avocat célèbre aux Pays-Bas, interrogé par la radio BNR.