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“Israël doit mettre fin à ses activités de colonisation, conformément aux engagements pris dans la ‘feuille de route’ de 2003, afin d’ouvrir la voie à des négociations sérieuses conduisant à des résultats significatifs”, a souligné mardi Nabil Abou Rdainah, porte-parole d’Abbas.
Cette question dominera l’ordre du jour de la rencontre avec le président Obama”, a-t-il ajouté. “L’autre question, c’est qu’Israël accepte enfin la solution à deux Etats, afin que nous puissions reprendre les négociations.”
Lors de sa visite aux Etats-Unis, Benjamin Netanyahu n’a pas accepté ces deux exigences, pourtant défendues par le président américain.
Pour se justifier, le dirigeant israélien a invoqué la prise de contrôle de la bande de Gaza par les Hamas et l’incapacité du précédent gouvernement dirigé par Ehud Olmert à conclure la paix avec les Palestiniens.
Pour le nouveau chef du gouvernement israélien, il faut privilégier désormais dans les discussions les questions économiques, sécuritaires et politiques, et non plus se focaliser sur l’idée d’une solution à deux Etats, l’un israélien, l’autre palestinien, vivant côte à côte.
“Le président Abbas va dire (à Obama) que nous ne pouvons pas nous contenter de belles paroles et d’encouragements. Il nous faut du concret, des mesures sur le terrain et un plan d’action pour sauver la région de l’instabilité et de la violence”, a souligné Abou Rdainah.
Mahmoud Abbas exclut une reprise des discussions de paix avec l’Etat juif tant que les autorités israéliennes ne se rallient pas à l’idée d’un Etat palestinien et ne mettent pas fin à la colonisation à Al-Qods et en Cisjordanie.
“Je suis vraiment convaincu que nous avons une bonne occasion de faire avancer les choses et de parvenir à la paix. On ne nous demande quand même pas de réinventer la roue”, a dit Mahmoud Abbas lundi à Ottawa, après un entretien avec le ministre canadien des Affaires étrangères, Lawrence Cannon.
“Nous espérons vraiment que les Etats-Unis vont faire évoluer leur politique. Ils nous parlent de ce qui est possible, nous leur parlons de ce qui est indispensable”, a déclaré récemment le négociateur palestinien Saëb Erekat. “Ce qui est indispensable, c’est que l’idée de deux Etats se traduise par une démarche politique réaliste.”
“Sans la pression américaine sur Israël, il ne peut pas y avoir de progrès vers la paix”, a renchéri le député palestinien Moustafa Barghouthi.
La conférence d’Annapolis, en novembre 2007 dans le Maryland, avait confirmé la validité de la “feuille de route” mais lancé des négociations directes visant à la création d’un Etat palestinien indépendant et viable.
Olmert et Abbas avaient alors promis à George Bush de tout faire pour atteindre cet objectif avant la fin de son mandat, en janvier 2009.
Dimanche, Benjamin Netanyahu a clairement dit son refus d’un gel total de la colonisation. “Nous n’avons pas l’intention de construire de nouvelles implantations mais il ne serait pas équitable d’interdire les constructions répondant aux besoins d’expansion naturelle (de celles qui existent) et de bannir purement et simplement toute construction”, a-t-il déclaré.
Barack Obama prévoit de prononcer le 4 juin au Caire un grand discours fondateur sur sa vision d’un règlement du conflit du Proche-Orient.
Le chef de la Maison blanche a promis avant son élection, et confirmé depuis, qu’il entendait s’attaquer au dossier “vigoureusement” - contrairement à son prédécesseur George Bush - et il prône avec insistance une solution “à deux Etats” que Benjamin Netanyahu refuse de reprendre à son compte.