-
Le scepticisme vaccinal pèse de tout son poids
-
Le Maroc participe à un Forum de haut niveau sur la crise de l'eau dans la région MENA au Koweït
-
Les moyens de renforcer la coopération et la coordination entre le Maroc et Bahreïn au centre d'une réunion à Manama
-
Omar Hilale expose devant le Conseil de sécurité la stratégie Royale de lutte contre le terrorisme en Afrique
-
L’agenda des entretiens téléphoniques du nouveau Secrétaire d’Etat américain: Plus qu’un hasard de calendrier
Dans les rangs de l’opposition, on se fait encore plus précis sur les raisons de la non venue du chef de gouvernement sous la Coupole des conseillers. «Le gouvernement a tenu à faire respecter à la lettre les dispositions de l’article 100 de la Constitution et selon lequel les réponses aux questions de politique générale sont présentées devant la Chambre concernée dans les 30 jours suivant la date de leur transmission au chef de gouvernement. Autrement dit, c’est une question de procédure à laquelle l’Exécutif s’est accroché», déclare la présidente du Groupe parlementaire socialiste à la Chambre des conseillers, Zoubida Bouayad.
Une procédure qui permettra tout de même à Abdelilah Benkirane d’échapper à l’épineuse question relative au calendrier électoral et à la date des élections que prévoyaient de poser des groupes parlementaires appartenant aussi bien à la majorité qu’à l’opposition. «Sur la date des prochaines échéances électorales, c’est le flou absolu. On a le sentiment que le gouvernement ne maîtrise rien sur cette question et qu’il n’a pour l’heure aucune réponse à donner aux parlementaires», soutient ce conseiller appartenant à l’opposition.
Après son passage lundi 14 mai devant les députés, Abdelilah Benkirane devrait donc se soumettre au même exercice devant les conseillers. L’ambiguïté de la Constitution en la matière laisse libre cours à plusieurs interprétations quant aux réponses du chef du gouvernement devant l’une ou l’autre Chambre. «La Constitution parle d’une séance par mois réservée aux questions de politique générale auxquelles le chef de gouvernement doit répondre devant la Chambre concernée. C’est pourquoi nous sommes en train de réfléchir dans le cadre du bureau de la Chambre des conseillers au fait que la prestation du chef de gouvernement chez nous ne soit pas une bis repetita de la séance de lundi dernier à la Chambre basse», précise Zoubida Bouayad qui croit savoir que «M. Benkirane viendra tous les premiers mardis de chaque mois pour répondre aux questions des conseillers».
Et avant la décision du report de la séance où le chef de gouvernement aurait été accueilli en guest star, les conseillers ont choisi d’interpeller le chef de gouvernement sur des questions relatives à l’habitat, la santé et le calendrier électoral. Hier lundi 21 mai, le bureau de la Chambre haute devait tenir une réunion pour boucler les détails de cette prochaine séance dont la date de tenue devait être décidée et en fixer définitivement les thématiques et les modalités de déroulement.
Selon nos informations, les conseillers du PPS étudient l’introduction d’un nouvel axe pour interpeller Abdelilah Benkirane sur la gestion de l’espace des libertés publiques. «Il y a des signaux inquiétants comme ces condamnations du chanteur de rap L’haqed ou encore celle de manifestants à Tiznit qui ont été condamnés à 3 mois de prison ferme alors qu’ils manifestaient sans violence. Tout cela mérite explication en ces temps de réforme de la justice», s’inquiète Abdellatif Ouamou, parlementaire battant pavillon PPS.