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Une ambiance de fête règne. Les étalages sont bien achalandés et les couleurs chatoyantes. L’offre devrait couvrir largement la demande de consommateurs dont les bourses ont été obérées par d’importantes augmentations des prix de certains produits de consommation courante. Ils sont, néanmoins, loin les temps où Ramadan rimait avec disette voire marché noir notamment pour les produits de forte consommation tels que le lait. Les prévisions sont optimistes. C’est ce qui ressort de la note du ministère de l’Industrie et du Commerce sur la situation prévisionnelle d’approvisionnement du marché national durant le mois de Ramadan 1432. Les denrées les plus sollicitées notamment le sucre, le beurre, le lait, les dattes, le miel, le concentré de tomate, les huiles alimentaires et le gaz butane seront disponibles en grande quantité.
Certes la nouvelle est rassurante mais quid des bourses des consommateurs ? Les vacances sont sacrifiées cette année. Déjà les examens ont débordé sur leur calendrier habituel et voilà que le mois sacré s’invite en plein été. Juste après, c’est la rentrée scolaire qui pointe le nez avec tout ce qu’elle induit comme frais. Le budget initialement prévu pour le Ramadan s’en trouve écorné. Et pourtant, c’est un mois de très grande consommation.
Les ménages ont tendance parfois à s’approvisionner au-delà de leurs besoins réels. « J’ai beau faire mes comptes, j’ai du mal à m’y retrouver. J’ai envie de concocter plein de bons petits plats à ma famille », confie cette ménagère haletant sous le poids de ses sacs. D’aucuns pour faire face à ces dépenses ont recours aux organismes de crédit à la consommation qui ne manquent pas d’ingéniosité quant à leurs offres.
Hormis le caractère religieux que revêt le Ramadan, c’est aussi la gastronomie qui est en fête. Les appétits sont stimulés, les envies insatiables et les porte-monnaie mis à mal. Profitant de cette «boulimie» démesurée des achats, certains marchands malveillants pour quelques centimes par-ci, d’autres par-là trouvent leur aubaine. La spéculation peut parfois prendre de grandes proportions dès qu’un produit se fait rare sur le marché. Il faut compter sur la vigilance des services de contrôle des prix d’habitude très actifs, durant cette période. Appel est également lancé aux responsables concernés afin de mettre fin au phénomène de ces marchands qui étalent leurs produits à même le sol et appelés communément «farrachates». Ils constituent une véritable gêne pour la circulation et perturbent ainsi les mouvements de foules. Cette anarchie risque de prendre de l’ampleur si rien n’est fait pour l’endiguer.
Le Ramadan, c’est également un nouvel horaire de travail pour les administrations, et ce de 9 à 15heures. Est-ce à dire que durant cette tranche horaire, tous les efforts sont déployés afin de répondre aux demandes des citoyens. Loin s’en faut, car la réalité est toute autre. Force est de constater que spécialement durant ce mois, l’administration avance au ralenti pour ne pas dire à reculons. La nonchalance est de mise et les adaptes du moindre effort ne se comptent plus quand ils sont présents, cela va sans dire. Il n’est dit nulle part que le Ramadan est synonyme d’un manque d’entrain et de laisser-aller. Au contraire, un bon musulman se doit de s’acquitter de ses devoirs et ce, de manière scrupuleuse. Pourtant, c’est le parcours du combattant pour la moindre prestation. Ceux qui en pâtissent en premier lieu, ce sont les Marocains résidant à l’étranger. Acculés par le temps, ils ont du mal à gérer ces manquements et renoncent parfois à leurs projets. C’est loin d’être la meilleure façon d’attirer des investisseurs potentiels à un moment où le pays en a crucialement besoin.