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Un responsable de la police pakistanaise a précisé que l’attentat vraisemblablement à caractère sectaire s’était produit dans la matinée dans un village des faubourgs de Kohat. Ce secteur particulièrement difficile est le théâtre d’affrontements fréquents entre sunnites et chiites. Il est situé dans une région bordant l’Afghanistan et connue pour abriter de nombreux insurgés talibans et d’autres militants islamistes.
Plusieurs échoppes du marché de Kacha Paka ont été soufflées par la déflagration et les secours continuaient de fouiller les décombres pour tenter de retrouver d’autres éventuelles victimes.
Dans un premier temps, la police avait parlé d’une explosion dans un minibus.
«Un restaurant et de nombreuses boutiques se sont effondrés.
C’est le chaos», a déclaré Ibn-e-Ali, un ancien juge qui habite le quartier.
«Ma maison est à un kilomètre mais l’explosion a été si forte que j’ai cru que c’était à ma porte.» Mehtab-ul-Hasan, premier représentant de l’Etat dans la région, a fait état d’un bilan de 25 à 30 personnes tuées.
«Vingt corps gisent à mes côtés», a-t-il dit par téléphone.
«Nous avons retiré dix corps totalement mutilés et méconnaissables», a déclaré un habitant, Rapheel Hussain, par téléphone. «J’essaie de retrouver mon frère. Je ne sais pas s’il est mort ou s’il est enfoui sous les débris.» Kohat est proche des zones tribales pachtounes qui bordent la frontière afghane et abritent des activistes armés combattant à la fois au Pakistan et en Afghanistan.
Le quartier où a eu lieu l’explosion est majoritairement habité par des chiites, minoritaires dans le pays. La région a déjà été secouée dans le passé par des affrontements interreligieux.
Les taliban sont des sunnites et les attaques contre les chiites s’inscrivent dans leur stratégie de lutte contre les autorités.
Par ailleurs, un activiste ouzbek lié à Al Qaïda a trouvé la mort lundi dans une attaque menée par un drone américain dans le Nord-Waziristan, ont déclaré, jeudi, des responsables du renseignement pakistanais.
Najmiddin Kamolitdinovic Jalolov, connu aussi sous le nom de Yahyo, «figurait parmi les trois commandants de haut rang d’Asie centrale affiliés à Al Qaïda qui opéraient de ou sur notre territoire», a indiqué un haut responsable des services de renseignement, préférant garder l’anonymat.
Un autre responsable a déclaré que Jalolov était mort avec trois autres activistes. Le drone a tiré un missile sur un véhicule près de la ville de Mir Ali, proche de la frontière afghane. Les militants islamistes venus d’Ouzbékistan ou d’autres républiques d’Asie centrale seraient au nombre de plusieurs centaines dans les zones tribales pachtounes du nord-ouest du Pakistan.
Jalolov était le fondateur d’un groupe armé baptisé l’Union du Djihad islamique, selon les autorités pakistanaises.
En juin 2008, le département américain du Trésor avait interdit toute transaction avec cet individu et avait tenté de bloquer ses avoirs, en lui imputant la responsabilité d’une série d’attentats suicides ayant fait au moins 47 morts à Tachkent en 2004.