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Intervenant devant l’aile estudiantine du PJD, le week-end dernier, Benkirane n’a fait que réchauffer un plat plusieurs fois servi aux militants de son parti et aux médias. En fait, pour lui, le PAM n’est qu’un parti fabriqué de toutes pièces par des gens qu’il a qualifiés de « gangsters » qui visent à reproduire l’exemple de l’ex-président tunisien Ben Ali. Des propos tenus à l’identique, il y a un mois lors d’une activité partisane du PJD. Cette fois-ci, Benkirane a néanmoins révélé un fait nouveau. A l’en croire, les fondateurs de ce parti ont franchi le Rubicon en voulant décimer toute trace de l’islam au Maroc via leur demande de dissolution du PJD et la fermeture de Dar El Hadith El Hassania. « Il a fallu que l’ancien ministre des Affaires islamiques et des Habous intervienne et sonne l’alarme, sinon, notre pays aurait connu un autre sort », a-t-il précisé.
Fidèle à son rôle de victime, Benkirane a réaffirmé que son parti a souffert des agissements de ce courant politique autoritariste et qu’il continue à en souffrir tout en précisant néanmoins qu’il y fait face comme il se doit. Une attitude qui ne semble pas de tout repos, selon lui. «Le PJD est un parti sans soutien extérieur ni au sein de l’Etat. Il n’a que Dieu», a-t-il lancé à ses ouailles.
Benkirane s’est même permis de parler au nom de la société marocaine comme s’il représentait l’ensemble de ses composantes politiques et sociales. Lui qui aime souvent parler du peuple marocain et des simples citoyens. Deux vocables qui lui sont chers puisqu’il n’a cessé de les répéter tout au long de ses interventions. D’après lui, la société marocaine considère le parti du Tracteur comme une entité politique horrible qui ne ressemble nullement aux partis de l’administration créés pour maintenir l’équilibre au sein de la société, estime-t-il.
Le chef du gouvernement a également reconnu, et pour la première fois, le rôle que le Mouvement du 20 Février a joué dans l’échec de ce courant autoritariste en mettant à nu le projet du PAM et de ses fondateurs. Un revirement à 360° puisque le PJD a toujours prétendu que le salut du Maroc et sa stabilité dans le contexte des Printemps arabes sont dus à son propre parti et seulement à lui. Un discours que lui dispute son allié au gouvernement, le RNI, dont le président Salaheddine Mezouar a déclaré, il y a quelques mois, à Rabat, que la stabilité de l’expérience marocaine post-promulgation de la Constitution de 2011 est due au parti de la Colombe. Notamment après son adhésion au gouvernement Benkirane bis en 2013.
Intervenant lors d’une rencontre nationale des présidents des communes et des conseils régionaux étiquetés RNI, le patron de ce parti a défendu le rôle joué par sa formation politique lors de la période qui a suivi le départ de l’Istiqlal du gouvernement en rappelant que l’expérience marocaine s’était quasiment trouvée au bord du précipice et que c’est grâce au RNI que le pire a été évité et le Maroc est devenu un exemple dans une région marquée fortement par des perturbations et des troubles.