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L'ouverture du Café Théâtre Mogador a été saluée par tous tant il est vrai que ce nouveau temple de l'art et de la culture vient combler un vide qui n'a que trop duré. ?La soirée d'inauguration a levé le voile, ou du moins, donné un avant-goût de ce que sera l'activité dans ce Café Théâtre. Une activité dense qui englobe plusieurs expressions artistiques et qui va s'ouvrir sur davantage de modes de création.? A l'occasion de l'inauguration tant attendue de cet édifice, nous avons rencontré le président de la Fondation Tayeb Saddiki, Mouncef Kettani qui a bien voulu nous parler des objectifs de ce nouveau Café Théâtre.
Libé : Mouncef Kettani, peut-on considérer que l'ouverture de ce Café Théâtre marque une nouvelle ère dans l'animation de la vie culturelle à Casablanca ?? ? Nourrirait-il la prétention de devenir un rendez-vous obligé ?
Mouncef Kettani " Rendez-vous ", j'espère bien ! " Obligé ", évidemment non.
Mais je veux croire que le café Théâtre Mogador saura s'imposer comme lieu de rencontre de prédilection des amoureux de l'art et des artistes, toutes disciplines et spécialités confondues.
C'est d'ailleurs là, le projet essentiel de la Fondation Tayyeb Saddiki, dont les fondateurs ont souhaité contribuer concrètement à l'ouverture d'un espace polyvalent dédié à l'art sous ses formes les plus spectaculaires.
Avec bien entendu un objectif de positionnement sur le marché des biens et services culturels : il y a une attente très forte chez les artistes, les intellectuels et le public en général, de lieux de rencontre, d'échanges artistiques et d'interactivité créative.
Pour ce qui est de la comparaison avec les établissements parisiens mythiques, qui symbolisent le meilleur de la tradition française des cafés culturels et des salles de spectacles où les plaisirs de la table accompagnent les plaisirs de l'esprit, toutes proportions gardées c'est en effet cette tradition que nous revendiquons.
Mais il ne faut pas négliger la tradition marocaine de convivialité et la dimension hautement populaire du théâtre de Tayyeb Saddiki, qui donneront à ce premier café-théâtre casablancais sa particularité et surtout son efficacité.
Pendant toute la période d'essai, si l'on peut dire, avez-vous pu définir le profil de votre clientèle ?
Il est encore trop tôt pour dresser un profil de la clientèle et ça n'est d'ailleurs pas notre préoccupation majeure à ce stade-là de mise en œuvre du projet de la Fondation. De toute façon la nature fortement composite de la société marocaine rend quelque peu vaines les tentatives d'en cerner les profils socio- culturels dans leurs nuances les plus diverses et les plus subtiles.
Le plus important pour nous aujourd'hui est d'habituer les Casablancais à un autre type de divertissement culturel, avec en prime l'offre d'une restauration de type " table d'hôte ".
Et nous comptons à terme sur la diversité des spectacles pour rassembler et fédérer le plus large éventail possible de profils sociaux marocains.
Qu'allez-vous apporter, ou plutôt offrir de plus que les autres endroits du même genre, ou presque ?
Ce que nous apportons de plus ? Je dirais plutôt, en parlant du Café Théâtre Mogador, que nous apportons quelque chose de différent. Il y à Casablanca suffisamment de cabarets où il est possible de dîner en écoutant un chanteur accompagné d'un orchestre, mais cela ne suffit pas à installer ce fameux esprit des cabarets d'artistes où l'ivresse est avant tout esthétique et intellectuelle.
La différence du Café-Théâtre Mogador réside au fait que le public est en permanence invité à monter à son tour sur scène et à révéler son talent, qu'il s'agisse de musique, de chansons ou de sketches humoristiques.
Quant à la programmation, elle s'efforcera de tenir compte de l'effervescence créative qui commence enfin à donner l'embarras du choix…
Quelles seront les soirées phares que vous avez programmées pour les semaines à venir ?
Vous savez, il peut suffire d'un luthiste particulièrement inspiré et en harmonie avec son public pour qu'une soirée prenne la dimension d'un événement-phare. Par ailleurs, il n'est évidemment pas question pour nous de nous prendre pour un stade de football ou pour un plateau géant de télévision, et d'organiser des soirées de cette dimension.
Donc, je souhaite et nous mettons tout en œuvre progressivement afin que les soirées que nous organiserons brillent par leur authenticité et leur intensité plutôt que par leur envergure ou leur médiatisation.
À ce titre, la formule de Ftour Dînatoire avec animation et spectacle tout au long du Ramadan me semble être une bonne réponse de synthèse à votre question.
Et Tayeb Saddiki dans tout ça ?
Un dernier mot, pour rendre hommage et dire notre reconnaissance à Tayyeb Saddiki pour la beauté et la vitalité de son projet théâtral mais aussi de société. Il y a quarante ans, sa troupe d'artistes et d'amis ouvrait la voie à une formidable aventure culturelle et sociale au Maroc. En fondant le " Théâtre des Gens ", Saddiki a ouvert une voie qui est plus que jamais d'actualité : celle d'un pays et d'une nation conscients de la richesse, de l'authenticité et des bienfaits de leur culture et aussi bien entendu, la magie du théâtre. Le théâtre dans toutes ses dimensions... Qu'il s'agisse d'assister à la représentation de pièces classiques ou de savourer un délicieux repas en se régalant d'un délicieux spectacle en même temps.
Libé : Mouncef Kettani, peut-on considérer que l'ouverture de ce Café Théâtre marque une nouvelle ère dans l'animation de la vie culturelle à Casablanca ?? ? Nourrirait-il la prétention de devenir un rendez-vous obligé ?
Mouncef Kettani " Rendez-vous ", j'espère bien ! " Obligé ", évidemment non.
Mais je veux croire que le café Théâtre Mogador saura s'imposer comme lieu de rencontre de prédilection des amoureux de l'art et des artistes, toutes disciplines et spécialités confondues.
C'est d'ailleurs là, le projet essentiel de la Fondation Tayyeb Saddiki, dont les fondateurs ont souhaité contribuer concrètement à l'ouverture d'un espace polyvalent dédié à l'art sous ses formes les plus spectaculaires.
Avec bien entendu un objectif de positionnement sur le marché des biens et services culturels : il y a une attente très forte chez les artistes, les intellectuels et le public en général, de lieux de rencontre, d'échanges artistiques et d'interactivité créative.
Pour ce qui est de la comparaison avec les établissements parisiens mythiques, qui symbolisent le meilleur de la tradition française des cafés culturels et des salles de spectacles où les plaisirs de la table accompagnent les plaisirs de l'esprit, toutes proportions gardées c'est en effet cette tradition que nous revendiquons.
Mais il ne faut pas négliger la tradition marocaine de convivialité et la dimension hautement populaire du théâtre de Tayyeb Saddiki, qui donneront à ce premier café-théâtre casablancais sa particularité et surtout son efficacité.
Pendant toute la période d'essai, si l'on peut dire, avez-vous pu définir le profil de votre clientèle ?
Il est encore trop tôt pour dresser un profil de la clientèle et ça n'est d'ailleurs pas notre préoccupation majeure à ce stade-là de mise en œuvre du projet de la Fondation. De toute façon la nature fortement composite de la société marocaine rend quelque peu vaines les tentatives d'en cerner les profils socio- culturels dans leurs nuances les plus diverses et les plus subtiles.
Le plus important pour nous aujourd'hui est d'habituer les Casablancais à un autre type de divertissement culturel, avec en prime l'offre d'une restauration de type " table d'hôte ".
Et nous comptons à terme sur la diversité des spectacles pour rassembler et fédérer le plus large éventail possible de profils sociaux marocains.
Qu'allez-vous apporter, ou plutôt offrir de plus que les autres endroits du même genre, ou presque ?
Ce que nous apportons de plus ? Je dirais plutôt, en parlant du Café Théâtre Mogador, que nous apportons quelque chose de différent. Il y à Casablanca suffisamment de cabarets où il est possible de dîner en écoutant un chanteur accompagné d'un orchestre, mais cela ne suffit pas à installer ce fameux esprit des cabarets d'artistes où l'ivresse est avant tout esthétique et intellectuelle.
La différence du Café-Théâtre Mogador réside au fait que le public est en permanence invité à monter à son tour sur scène et à révéler son talent, qu'il s'agisse de musique, de chansons ou de sketches humoristiques.
Quant à la programmation, elle s'efforcera de tenir compte de l'effervescence créative qui commence enfin à donner l'embarras du choix…
Quelles seront les soirées phares que vous avez programmées pour les semaines à venir ?
Vous savez, il peut suffire d'un luthiste particulièrement inspiré et en harmonie avec son public pour qu'une soirée prenne la dimension d'un événement-phare. Par ailleurs, il n'est évidemment pas question pour nous de nous prendre pour un stade de football ou pour un plateau géant de télévision, et d'organiser des soirées de cette dimension.
Donc, je souhaite et nous mettons tout en œuvre progressivement afin que les soirées que nous organiserons brillent par leur authenticité et leur intensité plutôt que par leur envergure ou leur médiatisation.
À ce titre, la formule de Ftour Dînatoire avec animation et spectacle tout au long du Ramadan me semble être une bonne réponse de synthèse à votre question.
Et Tayeb Saddiki dans tout ça ?
Un dernier mot, pour rendre hommage et dire notre reconnaissance à Tayyeb Saddiki pour la beauté et la vitalité de son projet théâtral mais aussi de société. Il y a quarante ans, sa troupe d'artistes et d'amis ouvrait la voie à une formidable aventure culturelle et sociale au Maroc. En fondant le " Théâtre des Gens ", Saddiki a ouvert une voie qui est plus que jamais d'actualité : celle d'un pays et d'une nation conscients de la richesse, de l'authenticité et des bienfaits de leur culture et aussi bien entendu, la magie du théâtre. Le théâtre dans toutes ses dimensions... Qu'il s'agisse d'assister à la représentation de pièces classiques ou de savourer un délicieux repas en se régalant d'un délicieux spectacle en même temps.